Les populations de Sidi Boughoufala et Haï Bouzid, deux quartiers populaires situés en plein cœur de Ouargla, souffrent en ces mois de canicule, de l'absence du réseau d'assainissement. Leurs témoignages sont unanimes : l'hygiène des quartiers et des habitations laisse à désirer depuis plusieurs années, et surtout avec le lancement des travaux des entreprises étrangères VINCI et BUTEC, chargées de la réalisation et de la réhabilitation du réseau d'assainissement de la ville de Ouargla. Certains habitants de ces quartiers, au vu des travaux qu'ils jugent « aléatoires et prêchant par pur clientélisme », demandent aux autorités compétentes de remédier à cette situation, parlant surtout de l'exclusion de certains pans de leurs quartiers et d'avantages accordés à des zones habitées par des cadres, tandis que d'autres zones, plus populaires, sont délaissées alors qu'elles répondent aux mêmes critères techniques. Le désarroi de ces habitants a atteint son paroxysme, « lorsque les promesses des instances chargées de l'hydraulique et de l'assainissement n'ont pas été tenues » aux dires de certains d'entre eux, qui déplorent qu'un an soit passé depuis la « promesse » officielle de régler leur problème chronique d'assainissement. Ces témoignages vont jusqu'à soulever le problème des retours d'eaux usées vers les habitations, et partant, leur danger sur la santé des citoyens, surtout avec la chaleur. A ces demandes, l'administration les exhorte à plus de patience et de compréhension. Quant aux doléances des habitants de Sidi Boughoufala, Mohamed Djamel Boulifa, intérimaire du directeur de l'hydraulique, rétorque par la désignation récente de deux entrepreneurs qui reprendront les travaux en retard, ce samedi. Ce responsable souligne, par ailleurs, que des visites sur le terrain ont permis à ses équipes de recenser toutes les poches non raccordées, et de les inclure dans le programme des travaux à effectuer dans les semaines à venir. Ces travaux inscrits dans le cadre du programme sectoriel englobe, selon ce dernier, toutes les rues des quartiers, et demande aux citoyens de profiter du lancement des travaux cette semaine pour signaler les endroits non touchés à la direction des hydrauliques dont les portes restent ouvertes, toujours selon lui. Dans sa réponse aux habitants de Haï Bouzid, le responsable de l'office national de l'assainissement (ONA), reconnaît l'existence d'insuffisances dans l'étude initiale du projet de réalisation d'un réseau d'assainissement dans ce quartier. Son intérimaire Saïd Zenkhri souligne, pour sa part, que cette lacune a été rattrapée dernièrement, et que l'entreprise en charge de ce tronçon s'attellera dans les prochains jours à combler les vides.
