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La Réforme bancaire tarde à donner des résultats
Excès de procédures mal vécu par la clientèle
Publié dans El Watan le 25 - 08 - 2007

Entreprise dans l'esprit de ne pas trop bousculer les habitudes, la réforme bancaire qui devait arrimer à la modernité les banques publiques algériennes, connues pour être les plus archaïques de tous les pays du bassin méditerranéen, n'a pas changé grand-chose à ses relations avec ses clientèles, sinon à les compliquer davantage.
La nonchalance des préposés aux guichets, leur tendance à ennuyer encore plus les clients chaque fois qu'une brèche dans les procédures le permet, les délais extrêmement longs pour délivrer un carnet de chèques, calculer les intérêts des livrets d'épargne, effectuer une opération de change, caractérisent aujourd'hui plus que par le passé nos banques et il suffit de faire une virée dans certaines d'entre elles pour le constater. Le carnet de chèques qu'on obtenait en moins d'une heure il y a quelques années, ne vous est aujourd'hui délivré qu'après plusieurs mois d'attente. Les intérêts sur livret d'épargne bancaire, qui étaient calculés chaque trimestre, ne le sont plus qu'à l'année avec, de surcroît, un retard de plus trois mois. La CNEP-Banque est allée encore plus loin dans la gestion bureaucratique des livrets d'épargne. Un de ses clients disposant d'un livret à l'agence de l'avenue Tripoli (Hussein Dey) nous apprend que ses avoirs et les intérêts dont il attend le calcul sont gelés sur décision de la CNEP tant qu'il n'aura pas fourni un certificat de résidence, une copie légalisée de sa carte d'identité, un acte de naissance et une copie de sa carte d'assurance. Autant de documents qu'il devra fournir pour bénéficier d'un nouveau type de carnet (magnétique), lui permettant de mouvementer son compte à nouveau. Ce client nous a du reste appris qu'il n'avait aucune idée du taux d'intérêt offert par la CNEP-Banque, celle-ci faisant, contrairement au passé, très peu de publicité sur les taux d'intérêts préférentiels qu'elle pratique et qui sont pourtant la raison d'être des caisses d'épargne. Un autre usager de la CNEP qui venait d'obtenir après moult tracasseries administratives le carnet magnétique n'était pas pour autant au bout de ses peines, car en voulant effectuer un retrait de 250 000 DA, le préposé au guichet lui fit savoir qu'il devait informer l'agence au moins 24 heures à l'avance mais, pis encore, il devait remplir un formulaire pour justifier à quoi il destine l'argent qu'il veut retirer de son carnet. Autre difficulté pratiquée par les agences du CPA, mais le problème est sans doute le même dans les autres banques publiques, le relevé de votre compte courant ne vous est communiqué, quand vous avez la chance de le recevoir, qu'à la fin de chaque trimestre. A moins que vous en fassiez la demande moyennant des frais qui ne cessent d'augmenter dans la discrétion. N'étant pas informés des encaissements, mais pis encore, des chèques sans provision que vous avez remis à l'encaissement, le client est, de fait, mis en situation de gérer son compte à l'aveuglette, avec tout ce que cela comporte en termes d'émission de chèques sans provisions. Et ces derniers, nous dit- on, prolifèrent en grande partie pour cette raison, à laquelle il faudrait certainement ajouter les dysfonctionnements du traitement informatique qui se met progressivement en place. Comme pour se dédouaner, les acteurs de la réforme bancaire parlent d'incidents de paiement, mais cela ne saurait occulter les graves préjudices qu'ils ont causés à ceux qui en furent victimes. Un important homme d'affaires nous a, à titre d'exemple, cité le cas d'un gros chèque, revenu impayé alors que le compte de son émetteur était suffisamment approvisionné. La banque a reconnu son erreur, mais n'a rien fait pour réparer les dommages causés à l'entreprise concernée qui a connu des difficultés de trésorerie durant plusieurs jours. On comprend alors aisément pourquoi les opérateurs économiques, tout comme le simple citoyen, évitent autant que possible l'usage du chèque, lui préférant le recours beaucoup plus sécurisant au paiement en espèces. Même nos partenaires étrangers se sont inscrits dans cette logique du paiement cash et en espèces, ce que confirment les chiffres du commerce extérieur faisant état des importations des années 2005 et 2006 financées à plus de 80% en cash. Pour toutes ces raisons, le système de paiement algérien se caractérise aujourd'hui encore par un très faible recours aux moyens de paiement scripturaux (chèques, cartes magnétiques, traites, virements, etc.). S'il est tout à fait vrai qu'un sérieux effort est fait, durant ces toutes dernières années, pour susciter l'usage de la monnaie scripturale, ce dernier demeure pénalisé par les lenteurs et les incertitudes des opérations interbancaires. Les virements ne représentent de ce fait qu'environ 12% des opérations interbancaires, alors que les effets de commerce (traites) éprouvent encore beaucoup de difficultés à se faire admettre comme moyen de paiement à part entière. Notons enfin que les systèmes de cartes de paiement électronique qui auraient pu booster la modernisation du système financier algérien ne sont malheureusement pas développés au rythme souhaité. Seules les cartes de retraits sont utilisées par des opérateurs, certes de plus en plus nombreux, mais on est encore très loin du nombre souhaité. Pour toutes ces raisons, la monnaie fiduciaire continue à jouer un rôle primordial dans le système de paiement national. La bancarisation des capitaux déjà très faible est maintenue en l'état pour ne pas dire aggravée par les effets repoussoirs que nous avons décrits plus haut, le commerce informel et la corruption, qui par nature fuient les banques pour ne pas laisser traces de capitaux mal acquis.

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