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Un dinar juste
Publié dans El Watan le 04 - 09 - 2007

Le débat sur la valeur du dinar continue de nourrir l'actualité jusqu'à provoquer l'ire du chef du gouvernement qui est monté au créneau cette semaine pour annoncer dans sa conférence de presse tenue le mardi 28 août 2007 que la monnaie nationale ne sera pas réévaluée.
Cette revendication est devenue récurrente puisqu'à chaque perturbation du marché, des voies s'élèvent pour clamer les bienfaits d'une modification de la parité du dinar ou bien encore d'une convertibilité totale, voire l'ouverture du compte de capital dans le sens Algérie - reste du monde pour les résidents sans limite. Et pourtant les " initiés " savent qu'on empruntant certains chemins escarpés, ils arrivent à contourner cette restriction par divers procédés, le mal étant fait, il ne sert à rien de mettre la pression sur le bouchon. Le problème, s'il y a problème n'est pas tant de réévaluer ou de dévaluer, mais plutôt d'assurer un dinar juste, c'est-à-dire ni faible, ni fort. C'est très certainement la mesure actuelle du dinar qui convient le mieux à l'état et au niveau de développement atteint par l'économie avec tous ses points forts et ses points faibles. Il ne faut pas oublier que c'est au prix de beaucoup d'efforts que les autorités monétaires sont arrivées à stabiliser la monnaie nationale. L'économie est encore fragile pour se payer une décision de riche. Et même les pays riches n'en veulent pas, les Européens acceptent très mal un euro fort puisqu'il les pénalise sur le plan commercial. Du reste, la volonté de contrer l'appréciabilité de leur devise ne se limite pas uniquement aux pays de la zone euro, les monnaies des pays asiatiques luttent contre vent et marrées pour rejeter toute velléité de réévaluation. La chine particulièrement résiste contre la pression américaine et celle des institutions de Bretton Woods pour relever la valeur du yuan. La faiblesse de la monnaie chinoise est depuis vingt ans l'instrument de l'industrialisation et de la croissance Le contexte international est donc devenu assez particulier, aucun pays n'accepte une appréciation de sa devise. Il est vrai que notre pays n'est comparable à ces pays ni en termes de positionnement ni en termes de stratégie commerciale, mais le dinar a longtemps vécu jusqu'aux années quatre vingt au dessus de sa valeur sans pour autant influer positivement sur la gestion macro de l'économie. Les questions monétaires sont complexes et sont toujours à l'origine des crises économiques et financières. C'est pourquoi leur traitement requiert beaucoup d'expertise mais aussi de sagesse et de prudence. Les décisions qui seront prises aujourd'hui nécessiteront un long délai de réaction pour voir leur efficacité sur le terrain. Mais avec la multiplication des crises consécutifs à des chocs exogènes ou endogènes, tous les pays ou presque se focalisent de plus en plus sur la gestion de la monnaie. L'incertitude est de mise dans l'univers économique. Il est acquis qu'il ne sert à rien d'évaluer une monnaie à partir d'un solde de la balance commerciale. Le solde de la balance commerciale constitue la différence entre les importations et les exportations d'un pays. Par conséquent, il y a autant de ces soldes qu'il y a de pays avec lesquels on transacte. Que les déficits et les excédents commerciaux soient importants ou pas, nombreux ou peu, la valeur d'une monnaie ne peut en être établie. Par conséquent, la meilleure façon d'évaluer le pouvoir d'achat d'une monnaie fiduciaire est de pouvoir comparer les montants mis en circulation par rapport à la production de richesse. Plus les montants mis en circulation sont élevés relativement à la production de richesse (la productivité), plus le pouvoir d'achat de la monnaie est faible. Toutefois, une monnaie peut avoir un faible pouvoir d'achat dans un pays et un fort pouvoir d'achat dans un autre. Cela dépend du degré d'inflation et de productivité de chaque pays. En d'autres termes, si l'expansion monétaire relativement à la productivité est élevée, on doit conclure que le pouvoir d'achat de la monnaie est faible. Mais cela ne signifie pas que cette monnaie est sous évaluée. D'autres éléments entrent en jeu (inflation..) et peuvent conduire à dire qu'elle est plutôt sur évaluée. Dire d'une monnaie qu'elle est forte ou faible revient à choisir entre plusieurs scénarios (Pouvoir d'achat de la monnaie interne et externe, taux de change nominal sur évalué, compétitivité de l'économie, écart d'inflation positive etc…). Finalement, la définition d'un dinar fort dépend de l'idée que l'on a d'une monnaie forte. Et c'est cette différence de conception qui explique les divergences dans l'analyse entre les acteurs de l'économie. Les préoccupations des uns ne sont pas forcément celles des autres.

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