La destination Hassi Bounif était devenue l'une des plus prisée par les classes moyennes, dont le pouvoir d'achats est de plus en plus malmené. C'est une destination refuge où le citoyen fait la chasse aux prix les plus abordables.En quelques années, Hassi Bounif est devenue un lieu incontournable pour les petites gens pour qui le surgelé n'est pas suffisamment appétissant pour la rupture du jeûne. Il suffit de s'engager sur la route de ce qui fût jadis la zone industrielle de Hassi Ameur pour découvrir une multitude de petits éleveurs qui étalent des carcasses de mouton à peine égorgés. C'est le lieu sans rival, où la viande fraîche est cédée à 390 dinars le kilo, une demi carcasse de mouton revient à 3 000 dinars, la dinde est cédée à 250 dinars le kilo, une dinde vivante pesant entre 9 et 12 kg est cédée à 2 000 dinars, les abats de moutons sont cédés entre 800 et 1 200 dinars. Avec des prix aussi alléchants, impossible de faire remarquer aux consommateurs l'absence de l'estampille du contrôle vétérinaire. Le fait que le mouton soit égorgé sine die devant l'acheteur rassure et cette pratique ne semble apparemment pas prête à disparaître.
