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Aïn temouchent : El Ferda ou l'art du medh festif
Publié dans El Watan le 30 - 09 - 2007

Le public n'a pas eu droit à Ya Krim el kourama, un poème lyrique se déclinant en une déchirante invocation de la clémence divine. Seuls quelques Kénadsiens, Témouchentois d'adoption parmi l'assistance, savaient ce qui avait manqué au menu du concert donné par El Ferda de Kénadsa.
Mais en compensation, ils ont goûté au même envoûtement procuré par Salat Lefjar. Car c'est à une soirée dédiée à la spiritualité que le public avait été convié à la maison de la culture, un gala qui a la particularité d'avoir drainé un nombreux public contrairement à d'autres moroses manifestations de ce type. En effet, avec El ferda, le mysticisme n'a pas peur de frayer avec la paillardise parce qu'il n'exclut pas le plaisir. Il est festif parce qu'issu d'un Islam de tolérance, loin de toute mortification. Les dix membres de la troupe se sont donné à cœur joie à la réaction d'un public conquis dès le premier chant gnaoui étrenné par Zaïdi Zaid. C'est la fête dans les travées et sur le balcon. Les youyous n'étaient pas en reste. Tout le patrimoine musical de la Saoura y passe, celui de Taghit, Kerzaz, le Touat et Gourara, celui-là même qui a influencé le tarab el melhoum propre à la ferda, un genre proche du melhoun marocain, celui du Tafilalet lorsque les influences n'avaient pas besoin de visa d'entrée et que la région du sud ouest était un blad essiba. Depuis cette lointaine époque, Kénadsa, centre spirituel avec sa zaouia, puis centre économique et industriel au 20e avec ses houillères, drainait des migrants de toutes parts, d'Europe et d'Algérie. D'autres métissages allaient l'imposer en centre culturel et artistique de premier plan. Ces apports vont se retrouver à travers les sonorités et les rythmes africains, les musiques et les mélodies de la poésie berbère, arabe et d'Europe. Avec El Ferda, la diversité est aussi visible dans la présence côte à côte du guembri, du karkabou, de la derbouka, du bendir, du luth, du banjo, du violon, de la mandoline et même du pilon dont il est tiré une rythmique en d'épurés tintements cristallins. Chaque instrument va dominer en fonction du genre musical interprété. El ferda n'avait nul besoin de guitare électrique, ni de synthé pour mettre le feu à la salle. Il lui suffisait de ramener à la surface la part d'africanité en sommeil chez le public, la faire émerger crescendo jusqu'à la transe, celle de la hadra. Zaïdi Houcine va à un moment modérer la frénésie et imposer un temps de méditation à la salle en entonnant Ana saoulet nefsi, un tawassoul d'un auteur plus près de nous dans le temps, feu Tahar Saïdi, comédien, humoriste, chanteur, musicien et parolier, ravi trop tôt, dans les années 1980, à la scène artistique. Le chant est lent, celui de la qsida, ses intonations sont authentiques d'humilité, ses accents sont de paix, de sérénité et d'espérance. Et c'est Bestani Lahcen qui remet le feu aux poudres avec un titre phare d'El ferda : Sidi ben Bouziane, en hommage au saint patron de Kénadsa. Et au bout de près de deux heures de fête, il a fallu une résolue intervention des gestionnaires de la salle pour y mettre un terme, une partie du public refusant de la quitter.

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