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Reddition de Hassan Hattab
Une amnistie déguisée
Publié dans El Watan le 09 - 10 - 2007

Hassan Hattab doit s'expliquer devant la justice algérienne et « éclaircir sa situation » sur les crimes pour lesquels il a été jugé par contumace, a observé pour tout commentaire le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Nourddine Yazid Zerhouni, qui confirmait à partir de Paris la reddition de l'ancien chef du GSPC.
Outre le fait que les autorités algériennes aient choisi une fois de plus une capitale étrangère pour s'exprimer sur des problèmes internes et annoncer la reddition de Hattab, la manière dont ce dossier est déjà présenté administrativement, politiquement et au plan judiciaire laisse penser qu'il est déjà clos avant d'être ouvert. D'autres cas similaires d'anciens chefs terroristes pour ne pas parler de tous les terroristes qui se sont repentis et dont les dossiers devraient être remis à la justice pour statuer sur leurs cas avaient connu le même cheminement avant de sombrer dans l'oubli et de bénéficier d'un non-lieu qui n'ose pas dire son nom. Lorsque les Benaïcha, Madani Mezrag et bien d'autres encore avaient déposé les armes pour bénéficier de la charte sur la réconciliation nationale, dans le souci d'amortir le choc psychologique créé dans les consciences, il y eut les mêmes déclarations officielles jurant par tous les saints que l'Etat ne confondra jamais le pardon avec l'impunité. La suite des événements on la connaît. Tout ce beau monde coule des jours heureux, ils ne sont inquiétés ni aujourd'hui et ne le seront sans doute jamais. Les dossiers noirs du terrorisme sont de fait classés top secret. La réhabilitation politique a pris le pas sur l'affirmation du droit et la justice. Cette manière de faire a fait dire à certains que c'est l'Etat qui a capitulé devant les terroristes et non le contraire. Dès lors qu'il a pris la décision de déposer les armes, Hattab est de fait et le sera sans doute dans les prochains jours de droit un homme libre comme d'autres qui ont eu le même parcours sanglant le furent avant lui. C'est une vérité et elle doit être dite clairement. Cette façon de jouer sur les mots, d'entretenir l'illusion que la justice suit de près les dossiers des repentis et exercera ses prérogatives sans compromission ne convainc plus personne tant les exemples prouvant le contraire ne se comptent plus aujourd'hui. Il reste alors cette question de savoir pourquoi cette fausse pudeur de l'Etat à déployer des écrans de fumée autour du dossier des repentis en tentant vainement de faire croire à l'opinion publique qu'ils sont et seront considérés comme des terroristes à part entière par les autorités et de ce fait déférés devant les tribunaux jusqu'à l'établissement de leur innocence ou de leur culpabilité ! La charte portant réconciliation nationale est théoriquement claire à ce sujet. Ne sont pas concernés par les mesures de clémence les terroristes qui ont les mains tachées de sang, disait-on. Il sera difficile à Hattab, en tant que premier responsable d'une organisation terroriste qui a assumé hier et qui continue de le faire aujourd'hui avec plus de sang et de larmes encore tous ses méfaits, de prouver son innocence. De quoi parle alors M. Zerhouni lorsqu'il invite poliment Hattab à « clarifier sa situation » ? Il apparaît clairement au travers des déclarations et des hésitations des responsables que la charte sur la réconciliation nationale qui a ouvert des portes et fermé si l'on se fie au discours officiel d'autres devant les terroristes irréductibles est aujourd'hui dépassée pour ne pas dire outrageusement violée par l'Etat lui-même. Par petites touches on est en effet en train de mettre en place les conditions politiques d'abord, et bien plus tôt certainement qu'on ne le pense, juridiques ensuite, d'une amnistie générale. Le pouvoir doit avoir le courage politique d'admettre cette réalité. Le mensonge institutionnel qui fait veut faire croire une chose et son contraire, par calcul politique et pour préserver la paix civile ou ce qu'il en reste est plus choquant et plus révoltant encore pour la mémoire des victimes du terrorisme et pour le combat de tous les patriotes qui ont permis à l'Algérie de rester debout, qu'une décision politique clairement assumée allant dans le sens d'une amnistie générale. C'est l'ultime geste politique qui manque pour boucler la boucle du vil marchandage qui s'y opère. Les contours de la solution de la crise promise deviennent de plus en plus précis. Tout laisse penser que l'on s'achemine résolument et à grands pas vers une amnistie (amnésie ?) générale.

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