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Les jours d'après
Publié dans El Watan le 10 - 10 - 2007


Quarante-cinq ans après la fin de la guerre d'Algérie, bien des pesanteurs persistent encore et plus particulièrement un refus obstiné de la repentance qui a été brutalement réaffirmé par le président français, Nicolas Sarkozy. Après le tollé qu'avait soulevé la loi de février 2005 sur le rôle « positif » du colonialisme, il y a une espèce de remontée du ressentiment face à l'histoire qui est en train de s'écrire. Aucun peuple n'est dominable au nom d'on ne sait quelle fatalité qui le désignerait pour être soumis. Les Algériens n'ont pas demandé à Nicolas Sarkozy, pas plus qu'à ses prédécesseurs, de se faire violence et de s'autoflageller du fait de la reconnaissance du fait colonial qui leur a été imposé. Aujourd'hui encore, des exégètes tentent de faire valoir assez sournoisement que la colonisation a doté l'Algérie de routes, d'écoles et d'hôpitaux. Actuellement, des livres et des films alimentent encore cette problématique du déni. En 2007, il se trouve encore des lobbies pour faire comme si le combat du peuple algérien pour son indépendance n'avait pas, seul, forcé le sort des armes. A présent la paix est installée entre deux pays qui sont libres de tracer leur chemin. L'Algérie n'est pas un marécage, ni une poche de misère comme s'acharnaient, il y a peu encore, à le prétendre de mauvais esprits peu confortés par la capacité des Algériens à se prendre en charge. La preuve en est que le pays est un gigantesque chantier dont la mesure dépasse ce qu'avait entrepris la France coloniale qui n'avait, en Algérie, que le souci de faire le bonheur des colons. En fait, l'Algérie avance avec ou sans repentance. Car il ne faut soumettre le respect que se vouent les peuples algérien et français aux calculs politiciens d'une équipe au pouvoir. Force est alors de reconnaître qu'il y a dans cette obstination à ne pas voir les choses en face de l'aveuglement. Ce sont donc les historiens qui, de part et d'autre, feront la part des choses et la plus importante d'entre elles, celle de la vérité. Ce n'est que récemment, à cet égard, que les intellectuels français prennent le contre-pied des postures figées de dirigeants politiques qui occultent le passé dans une espèce de catharsis négationniste. Des films, des livres disent que la réalité du colonialisme n'était pas si belle à voir et que le discours officiel de la France de 2007 ne peut pas ne pas en tenir compte. La preuve en est que ce sont des Français, à l'instar du philosophe Bernard Henry Lévy, qui demandent à leur pays un tel acte de repentance. Ce ne sera ni une accablante malédiction ni un suicide symbolique de cette France qui s'était proclamée, et avait été crue en cela, le berceau des droits de l'homme. Les jours d'après le terrible fait colonial ne doivent pas démontrer le contraire.

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