Près de 40% de la population – estimée à un million d'habitants - ne savent ni lire ni écrire dans la wilaya de Chlef. Ce chiffre donne froid dans le dos et renseigne sur l'ampleur de ce fléau qui ronge surtout les catégories de populations démunies. Le plus grave est que des enfants figurent parmi les plus touchés par l'analphabétisme, notamment dans les zones rurales telles que Breira, Tadjena, Beni Bouattab etc.…Des enfants qui n'ont pu être scolarisés ou ayant abandonnés leur scolarité, faute de moyens et de prise en charge par les Pouvoirs Publics. A Breira et Beni Haoua, par exemple, des filles ont été carrément « laissées » à la maison par leurs parents, comme le veut la « tradition dans ces régions, lorsque la jeune femme atteint un certain âge. » « L'enseignement pour tous » n'est qu'un slogan vide de sens pour ces milliers de femmes, hommes et enfants, qui ont été privés du droit légitime au savoir. L'antenne de l'office national d'alphabétisme et de l'enseignement pour adultes (Onae) tente de réduire ce taux alarmant d'analphabétisme dans la Wilaya, en lançant un programme d'ouverture de nouvelles classes, dont cinq pour les malvoyants. Son objectif principal consiste à offrir des cours en permanence pour 20 000 personnes à travers les 35 communes de la Wilaya. L'opération a déjà connu un début d'exécution et sera renforcée, apprend-on, par le recrutement de nouveaux enseignants. Dans ce cadre, les initiateurs du projet invitent les futurs élus à inscrire parmi leurs priorités l'intégration de ces franges de la société, à travers un soutien continu et constant à ce dispositif.
