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Publication. Mère et éducatrice de Fatiha Nouar Bekkat
La passion au fond des yeux
Publié dans El Watan le 10 - 11 - 2007

Passion d'une mère de famille d'abord, qui a su élever ses trois filles dans un esprit d'ouverture sur le monde et de respect de la tradition. Passion aussi d'une éducatrice qui a consacré plus de quarante ans de sa vie à l'enseignement.
Et c'est tout aussi naturellement que le titre de l'ouvrage, patiemment tissé dans la trame du quotidien de sa vie, est venu « couronner » son récit. Mère et éducatrice. Itinéraire d'une femme dans la tourmente algérienne, c'est l'histoire de deux passions chez une femme, aujourd'hui plusieurs fois grand-mère et dont les yeux brillent encore plus quand elle en parle. D'ailleurs, les visiteurs du 12e SILA ont pu s'en rendre compte lors de la séance de dédicaces, qui a eu lieu au stand des éditions Alpha. Le récit de Mme Fatiha Nouar oscille entre Ténès, petite ville côtière de la région de Chlef, où elle est née et passa toute son adolescence et Miramar où prit fin sa carrière de pédagogue à l'école Ibn Rachik qui domine la mer. Une enfance donc douillette dans une petite ville coloniale pour cette fille de notable, très entourée aussi bien au sein de sa famille, qu'à l'école ou au collège. Elle restait malgré tout et en dépit des apparences, la petite indigène à l'instar de tous les Algériens durant la période coloniale. Début des études secondaires au lycée de Maison Carrée, aujourd'hui El Harrach, très vite interrompues avec la grève du 19 mai 1956. Retour au bercail, à Ténès, où naturellement Fatiha Bekkat milite au sein du FLN jusqu'à son mariage et au moment où elle doit quitter sa ville natale. Un passage rapide de l'adolescence à celui de mère de famille et la découverte de sa seconde passion : celle d'éducatrice. Une passion qu'elle découvre dans les centres sociaux et en tant qu'enseignante dans différents patelins de l'Algérie profonde. Ces structures dispensaient un enseignement destiné aux indigènes, mais assuraient un minimum en matière de santé et d'action sociale. C'est ainsi qu'elle croisa, à cette époque, des hommes prestigieux comme Mouloud Feraoun, Salah Ould-Aoudia, Ali Hamoutène. Des anecdotes, autour de ces rencontres et de bien d'autres, jalonnent ce parcours de quarante-cinq ans qui « était loin d'être, comme elle dit, un long fleuve tranquille ». Après l'indépendance, elle intégra l'éducation nationale, d'abord comme institutrice pour devenir par la suite directrice d'établissement à Miramar. Et c'est de ce promontoire qui domine ce petit quartier de la banlieue ouest d'Alger, qu'elle allait « prendre en mains les destinées de l'école Ibn Rachik » où tout était à faire. Des générations de filles et de garçons, qui ont usé les bancs de cet établissement aux murs immaculés, ne sont certainement pas prêts d'oublier le sourire et l'affection de la directrice. De sa « forteresse du savoir », elle a vécu les tumultueuses péripéties de la « tourmente algérienne », des méfaits de l'Ecole fondamentale sur les élèves « transformés en cobayes », jusqu'au terrorisme intégriste dévastateur. Non pas comme simple spectatrice mais beaucoup plus comme un artisan qui prend soin de son ouvrage et qui essaie de le préserver contre vents et marées. Toujours très entourée, non seulement par les membres de sa famille qui s'agrandit, mais aussi par des collègues et des collaborateurs reconnaissants. En dépit des menaces de mort, d'attentats, des larmes, elle continua à mener tout son « petit monde à bon port », en investissant son énergie et sa totale disponibilité. Ses amitiés avec Michelle et d'autres copines, obligées de fuir le terrorisme, l'ont aidée à « tenir le coup » dans les moments difficiles et à garder le moral à travers une relation épistolaire assidue. Combien fût grande sa tristesse lorsque le courrier arrêta de parvenir ! Plus grande encore fut sa peine, lorsqu'au lendemain d'un massacre qui a eu lieu à proximité de « son » école, elle constata qu'il n'y avait plus que trois ou quatre élèves par classe ! Tout y passe, la douleur, les peines et les joies. Une retraite méritée intervient en l'an 2000. Une nouvelle ère s'annonçait pour Fatiha Nouar, mêlée d'inquiétude : Comment occuper son temps désormais libre ? Des évènements personnels viennent contrarier une existence riche et bien remplie : d'exils de proches et d'amis, et surtout la maladie sans pour autant enlever à Fatiha son éternel optimisme et sa foi dans l'avenir. Elle surmontera ces difficultés comme toutes les autres passées et reprises dans son récit au style sobre et dépouillé et non moins riche en anecdotes.

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