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Aggravation de la crise politique au Pakistan
Benazir Bhutto entame sa « longue marche »
Publié dans El Watan le 13 - 11 - 2007

La vie politique au Pakistan manque de constance. Les engagements ne durent pas, tout juste le temps d'un répit ou afin de s'aménager une relative position de force. Une situation bien précaire où tout est à faire dans ce qui est désormais un bras de fer opposant le président Pervez Musharraf et la toute nouvelle leader de l'opposition pakistanaise.
Il s'agit de Mme Benazir Bhutto, qui avait pourtant accueilli plutôt favorablement les engagements de Musharraf, fixant la date des législatives. Et aussi les USA qui ont affiché une relative satisfaction. C'était donc un « oui, mais » que chaque partie a bien compris comme étant le point de départ d'un affrontement pour le pouvoir. Et celui-ci ne sera pas de tout repos. Le signe le plus évident en a été donné dimanche par Mme Bhutto, signataire d'une éphémère alliance avec Musharraf, qui a décidé de mener la guerre à la dictature, et annoncé une longue marche que les autorités pakistanaises envisageaient d'interdire. Normalement, et selon le calendrier de l'opposition qui semble précipiter les échéances, la marche en question était prévue aujourd'hui entre Lahore (est) et Islamabad pour protester contre le maintien de l'état d'urgence au Pakistan. Un rassemblement de son parti avait été interdit vendredi dans la banlieue de la capitale, la police invoquant des menaces d'attentats terroristes contre Mme Bhutto, déjà visée le 18 octobre par un double attentat suicide qui a fait 139 morts. Elle avait même été assignée à résidence toute la journée pour l'empêcher de s'y rendre. « Les rassemblements sont interdits par les dispositions de l'état d'urgence », a rappelé hier Raja Basharat, ministre de la Justice de la province du Pendjab, dont Lahore est la ville la plus peuplée, avec près de 10 millions d'habitants. « Une réunion en décidera dans la soirée », a-t-il précisé. Mme Bhutto, rentrée au pays le 18 octobre après huit ans d'exil pour échapper à des accusations de corruption, avait appelé mercredi, cinq jours après l'instauration de l'état d'urgence par le président Pervez Musharraf, à manifester contre cette loi d'exception et à rétablir le calendrier électoral qui prévoyait des législatives pour la mi-janvier. Jusqu'alors, l'ex-Premier ministre (1988-1990 et 1993-1996) négociait, dans la perspective des élections, un accord de partage du pouvoir avec le général Musharraf, à la tête du Pakistan depuis un coup d'Etat il y a huit ans. Or, celui-ci a rétabli dimanche le calendrier électoral, en annonçant que les législatives auraient lieu avant le 9 janvier 2008. Mais il a maintenu l'état d'urgence, assurant que c'était l'unique moyen de permettre un scrutin « juste et transparent » alors que le pays est en proie à une vague sans précédent d'attentats perpétrés par les islamistes proches d'Al Qaîda. Mme Bhutto, qui est arrivée hier à Lahore, a annoncé le maintien de sa « longue marche » (275 km). L'annonce des élections est un « pas positif » mais il n'est pas concevable qu'elles aient lieu sous le régime de l'état d'urgence, selon elle. « Nous mènerons cette longue marche », a promis le porte-parole du Parti du peuple pakistanais (PPP) de Mme Bhutto pour la province du Pendjab. « S'ils essaient de nous en empêcher, il y aura des affrontements dans les rues de Lahore et des manifestations dans tout le Pendjab », a-t-il assuré. Mme Bhutto a également estimé dimanche soir qu'il était impossible d'organiser des élections libres et justes sous l'état d'urgence. Plus de 3000 opposants, dont une grande majorité d'avocats, magistrats et défenseurs des droits de l'homme, ont été emprisonnés ou sont assignés à résidence depuis le début de l'état d'urgence. De plus, le pouvoir a récemment octroyé à l'armée le pouvoir de juger des civils devant des cours martiales pour des crimes allant jusqu'à la trahison et la sédition. « D'un côté, le gouvernement nous annonce un calendrier pour les élections, mais de l'autre, il instaure une législation » qui donne tous les pouvoirs à l'armée, s'est indignée Mme Bhutto. « Des élections libres et justes sont impossibles avec ce décret (sur les cours martiales) et l'état d'urgence », a-t-elle martelé. Lorsqu'il a imposé cette loi d'exception le 3 novembre, le général Musharraf a invoqué la recrudescence des attentats islamistes et l'ingérence de la justice dans le domaine politique. Mais l'opposition et les capitales occidentales estiment qu'il s'agissait d'un prétexte pour s'agripper à un pouvoir vacillant. Mais comme s'il s'agissait d'en donner la preuve, il a lancé hier son armée contre les islamistes dans le nord-ouest du Pakistan. Comme pour dire que la situation est plus complexe qu'elle n'y paraît.

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