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Nasser Bakhti (Réalisateur)
Un film primé par plusieurs festivals
Publié dans El Watan le 29 - 11 - 2007

Le Film Aux frontières de la nuit de Nasser Bakhti a obtenu de nombreuses récompenses lors de plusieurs festivals. Il a notamment remporté, lors du 7e Festival du Film Arabe de Rotterdam, L'aigle d'argent, le Festival international du cinéma méditerranéen de Valencia lui a décerné le prestigieux prix du public de sa 28e édition. Il a également remporté le Brownstone Award au Festival international du film de Harlem à New York, ainsi que le Prix du meilleur réalisateur au Festival international de ciné euro-arabe AMAL à Saint-Jacques Santiago de Compostelle, en Espagne. Rencontré au festival du cinéma méditerranéen, Nasser Bakhti a accepté de répondre à nos questions. La satisfaction première pour un réalisateur reste la diffusion de son travail.
(Valence, Espagne) : Correspondance particulière
Comment est née l'idée " aux frontières de la nuit " ?
Tout d'abord, je voulais raconter l'histoire de deux immigrés avec des destins différents et puis pendant l'écriture, je me suis dit pourquoi ne pas élargir le sujet et parler du métissage, phénomène qui ne se vit pas en Suisse seulement mais partout en Europe, tout ayant l'immigration comme point de départ. Ce qui a donné cinq personnages principaux au lieu de deux. Trois suisses et deux étrangers.
Vous saviez qu'il s'agissait d'un sujet délicat. Cela ne vous a pas freiné… ?
Aujourd'hui, l'immigration fait partie de l'actualité au quotidien, les gens refoulés, expulsés, les gens qui quittent leur pays pour l'Eldorado au risque de perdre leur vie, mais le défi pour moi c'était de donner ma vision de cette situation en tant que cinéaste issu de l'immigration.
Comment étaient les conditions de tournage ?
Très difficiles, avec un budget de départ de CHF 200'000. Il faut dire que j'ai eu de la chance de travailler avec une petite équipe technique compétente qui su trouver des solutions efficaces et pas onéreuses à chaque problème que nous avons rencontré. Mais notre pire ennemi c'était le temps. Il fallait finir en 26 jours et nous l'avons fait avec énormément de sacrifices et de frustrations. En ce qui concerne les comédiens, sachant que le casting était fait en 2 jours et que nous avons eu une semaine pour les répétions, ils ont été magnifiques.
Quel accueil a eu le film en suisse, depuis sa sortie en septembre 2006 ?
L'accueil du public était excellent. Mais il faut savoir que c'est un premier petit film, donc, une petite salle et si les chiffres sont mauvais, le film est loin après une ou deux semaines. Nous avons tenu 7 semaines ce qui n'est pas mal du tout. Par contre, la presse en suisse était mitigée, voire cruelle, je ne dirai pas plus.
M. Bakhti, le grand public vous découvre aux commandes de votre premier long métrage, mais ce n'est que l'aboutissement d'un parcours passionnant. Comment êtes-vous arrivé jusque-là ?
Ca fait 18 ans que je fais ce métier, j'ai écris, j'ai réalisé, j'ai produit d'autres réalisateurs et réalisatrices mais tout ça au niveau du documentaire, ma première passion. En 1999, je me suis lancé dans la réalisation d'un moyen-métrage de fiction, Le silence de la peur, tourné en 9 jours avec des comédiens amateurs et qui à été vendu à 3 chaînes européennes et fait l'objet d'une sortie en salle en Suède. Cela m'a encouragé à écrire et à réellement prendre goût à la fiction, tout en continuant à faire des documentaires.
Après le 7e Festival du Film Arabe de Rotterdam ou vous avez reçu L'aigle d'argent, cette fois ci c´est la Mostra de Valencia qui vous décerne le prix de public de sa 28 e édition, que ressentez- vous et parlez nous de cette expérience ?
La satisfaction première pour un réalisateur reste la diffusion de son travail, que son film soit vu le plus possible et les festivals sont le moyen le plus important pour faire connaître les films. Le prix du public à Valence à provoqué en moi une énorme émotion, déjà à la projection du film, la salle était pleine et le public à réagi d'une manière très positive au film. Les spectateurs étaient très émus et ils l'ont exprimé avec des mots magnifiques à la fin de la projection. Et ça c'était déjà un moment très fort. Alors quand j'ai su que le film avait remporté le prix du public, c'était magique ! Inoubliable.
Vous êtes invité par d´autres festivals, donnez nous un peu plus de détails ?
Le film continue sa tournée des festivals, il est au Brésil, à Mons en Belgique, à Dubaï, au Caire…
Parlez nous de vos projets ?
Mon nouveau projet de long-métrage traite de l'immigration mais cette fois-ci du point de vue des gens qui restent et qui n'ont plus de nouvelles de leurs proches. L'histoire d'une mère dont le fils unique est parti comme tant d'autres avant lui sur embarcation de fortune avec comme seul bagage le rêve secret d'une vie meilleure en tentant de rejoindre l'Europe. Le lendemain, les corps de plusieurs jeunes sont rejetés par la mer mais pas celui de son fils que tout le monde suppose mort aussi. La peur au ventre mais animée par le plus pur et le plus fort des sentiments humains : l'amour d'une mère Cette femme courage n'acceptera jamais la mort de son fils, avant d'avoir vu son corps. Elle va croire et ne jamais céder face à l'absurdité humaine et au silence de la mer. Par ailleurs, je suis entrain de produire 3 long-métrages de documentaire réalisé par ma femme Béatrice, couvrant 6 ans de la vie de 7 adolescents suisses*
Bio express
Né en 1960 en Algérie. Vit en Suisse depuis 1990. Diplôme de la Mountview Art and Drama School à Londres. 1989-92 Collaboration pour diverses productions de la BBC, Channel 4, la TSR et ARTE en tant que scénariste, producteur et réalisateur. Auteur et réalisateur indépendant. 1992 Spirit of Zimbabwe in Yorkshire / 1993 Le marcheur solitaire / 1994 Au cœur des ténèbres / 1996 Genève miroir du monde (tous documentaires) / 1999 Le silence de la peur (fiction TV) / 2001-03 Les saveurs de la Suisse Gourmande (séries TV) / 2006 Aux Frontières de la Nuit (1er long-métrage de fiction)


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