Les 200 résidants des chalets de Belle-vue à Aïn Benian voient mal leur avenir dans les chalets. Occupant le seul site des chalets de tout Alger-Ouest depuis mai 2004, les résidants ne veulent pas passer un autre hiver dans les chalets qui s'affaissent au fil du temps. « On était obligé de casser des murs mais on s'est retrouvé au lendemain des intempéries sans protection. Aucune autorité ne s'est déplacée et ce sont les résidants qui se sont pris en charge. On est resté 3 ans en dehors de nos chalets », assure Cherif. « On a été priés, atteste-t-il, de sortir de nos maisons pour que l'Etat puisse réaliser la station d'épuration de Beni Messous. L'arrêté 1467 du 23 octobre 2003 nous y obligeait. En contrepartie, l'OPGI et les autorités locales se sont engagés à octroyer aux déplacés des F4 avec acte. » Les promesses, ils en ont reçu plusieurs. « On devait rester tout juste 18 mois. On en est à 4 ans. Pour les résidants qui ne savent plus à quelle autorité se vouer, 270 milliards de centimes ont été engagés par l'Etat pour prendre en charge les familles. Une solution possible : 60% des 1000 logements sont vides. On pouvait nous y reloger. Il y a 100 autres logements un peu plus bas que le site des chalets. On ne croit plus personne », conclut Cherif.
