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La lutte des pauvres et celle des autres
L'Etat des résistances dans le sud 2007 du Cetri (Belgique )
Publié dans El Watan le 15 - 12 - 2007

La revue dresse « L'état des résistances dans la Sud 2007 » et détaille, sous la coordination de François Polet, le combat « des perdants de la mondialisation », en faisant appel à des experts et des chercheurs.
« Cet état des lieux se veut représentatif, bien que non exhaustif, de la diversité de ces résistances citoyennes, de leur forme, de leur ampleur et de leurs effets », explique François Polet. Evoquant l'aspect agricole, objet d'une véritable bataille commerciale avec le Nord, ce sociologue de renom note : « Dans les campagnes, les effets conjugués de la disparition des mécanismes publics de soutien à la production et à la distribution et de la baisse de prix, conséquence de l'ouverture aux importations ont soumis les petits producteurs à des pressions insupportables, incapables d'écouler leur récolte à des prix rémunérateurs. » Il cite l'exemple de l'Inde où plus de 100 000 se sont suicidés à cause de cette situation. « En Bolivie, gouvernée par le socialiste Evo Morales, les cultivateurs de coca ont pesé dans le débat politique. Ils ont réussi à transformer la défense de la feuille de coca, menacée par les plans d'éradication dictés depuis des Etats-Unis, en une lutte nationale contre “l'ingérence impérialiste” », note l'économiste Pablo Stefanoni. Raul Zibechi, professeur à l'université de Montevideo, relève que l'arrivée au pouvoir de la gauche en Urguay, en 2005, a permis un retour en force de la société civile. « Le mouvement des droits humains a redoublé d'activisme lorsque le gouvernement a entamé les travaux d'excavation afin de retrouver les dépouilles des disparus de la dictature militaire enfouis dans les casernes », relève-t-il. En Algérie, les mouvements de contestation sont, d'après le sociologue Abdelnacer Djabi, inorganisés et peu efficaces. « Aussi bien dans les villes du Nord que de l'extrême-Sud, des dizaines de “soulèvements” populaires se reproduisent sous les mêmes formes, avec presque partout les mêmes revendications (...) ; la société politique et l'Etat réagissent en spectateurs, laissant pourrir la situation », observe-t-il. Ce « refus d'écoute » est, selon lui, inexplicable pour les citoyens dans la mesure où les finances du pays ne cessent de s'améliorer (des prévisions de 100 milliards de dollars de réserves de change à la fin 2007). La caporalisation des forces sociales sous le régime de Boumediène a empêché, selon Abdelnacer Djabi, la formation d'une culture de l'action collective démocratique « comme moyen de défense des intérêts communs ». « Le mouvement étudiant a beaucoup perdu de son influence sur la scène politique après la reconnaissance du multipartisme et du pluralisme syndical. Le terrain de la confrontation politique s'est déplacé loin de l'université », relève-t-il aussi. Azza Khalil, chercheuse à l'Arab african research centre (AARC) au Caire, remarque que la présentation de Djamel Moubarek, fils du président Hosni Moubarek, comme éventuel successeur de son père a catalysé les oppositions au régime. « Malgré la prolifération de demandes démocratiques, aucune des libertés principales (...) n'est encore garantie. La seule liberté dont peuvent aujourd'hui se prévaloir les forces qui appellent au changement est celle de se plaindre publiquement », note-t-elle. En Turquie, constate Gulcin Erdi Lelandais, enseignante à l'Ecole des hautes études en sciences sociales de Paris, les luttes sociales et politiques sont marquées par le centralisme extrême qui prévaut dans le système politique. « Le soutien populaire reste limité. Depuis le mouvement antiguerre, peu de luttes ont rencontré une réelle adhésion de la majorité », souligne-t-elle. Le contexte militaire et politique est hostile aux mouvements sociaux en Indonésie. Selon Oleh Junus, universitaire, la domination de l'armée sur l'économie et l'administration est un danger pour ces mouvements. Pays voisin de l'Indonésie, la Malaisie connaît un activisme social soumis à pression. Le Parti socialiste malais (PSM), qui existe depuis 1990, n'est toujours pas reconnu par les autorités. « La liberté d'association est garantie par la Constitution mais, dans la pratique, elle n'existe pas », estime V. Selvam, dirigeant syndical. Au Niger, des militants associatifs surpassent partis et syndicats et s'imposent sur le terrain. Mahaman Tidjani Alou, directeur du Laboratoire d'études et de recherches sur les dynamiques sociales à Niamey, cite l'exemple d'une coalition qui s'est créée pour dénoncer la vie chère. Alternatives Sud s'est également intéressée à d'autres pays comme l'Argentine, le Mexique, le Cameroun, le Nigeria, le Maroc, le Sri Lanka et l'Inde. The State of resistance est la version anglaise du dernier numéro de la revue, publiée aussi en espagnol et en portugais. Alternatives Sud, qui a été fondée par François Houtart en 1994, est distribuée, entre autres, au Canada, en Italie, en Suisse, en Egypte, à Cuba et en France. La revue se veut « un relais » des points de vue critiques des intellectuels du Sud sur les méfaits de la mondialisation et l'accroissement des inégalités à travers les continents.

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