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2008, les dossiers qui avanceront et ceux qui attendront « l'affaire » du 3e mandat
C'est l'année d'une grande incertitude politique
Publié dans El Watan le 07 - 01 - 2008

Sur l'agenda 2009 si cher à la communication officielle en Algérie, 2008 est l'année des prévisions de clôture. Pas si vite. Des enjeux mal arbitrés jusque-là domineront l'actualité économique durant l'année. Et d'autres s'ajouteront.
Le premier semestre de l'année 2008, au moins, sera dominé par la bataille lancée par les supporters du président Bouteflika en vue d'imposer une révision de la constitution lui ouvrant les portes d'un troisième mandat. Cela paralysera t'il tous les dossiers délicats de la gouvernance économique durant ce temps ? C'est la question que se posent patrons algériens et étrangers, syndicalistes, investisseurs et hauts fonctionnaires. La réponse parait ambivalente. Certains dossiers ne pourront pas attendre que se dénoue le bras de fer autour du troisième mandat. D'autres n'avanceront pas sans lisibilité sur l'avenir politique de l'Algérie au-delà d'avril 2009, date des prochaines présidentielles. Souvent, ce sont ceux-là qui déterminent la compétitivité de l'économie algérienne dans le terme des 10-15 ans.
Les dossiers qui n'attendront pas l'issue du 3e mandat
En 2008, le gouvernement devra régler en priorité le hiatus qui s'est soudainement aggravé entre les revenus réels des ménages liés à la fonction publique et ceux de l'Etat-employeur. L'inflation importée de la plupart des produits de base de l'agroalimentaire (poudre de lait, huile, blé…) est passée par là. Les syndicats autonomes ont pris date. Dès la semaine prochaine dans le plus combatif des secteurs de la fonction publique, celui de l'éducation nationale, avec le mot d'ordre de grève dans les lycées. La réplique de l'exécutif ? Ahmed Ouyahia en a vite parasité la portée en s'exprimant à la fois contre les subventions (jusqu'à 3 milliards de dollars en 2008) et contre les augmentations de salaires (prévues mais non finalisées) qui ne seraient pas liées à l'amélioration de la productivité du travail. Ce sera pourtant l'un et l'autre. Ou le maquis social. L'autre dossier qui ne pourra sans doute pas attendre pour cause d'année pré-électorale est sans doute celui des privatisations et mise en concessions déjà engagées. 2007 aurait du être l'année de la privatisation du CPA. L'échec, pour cause de grippe estivale dans la finance mondiale, a enrhumé le bilan du gouvernement qui tenait à afficher cette « réalisation » dans son bilan annuel. Si les effets de la crise des Subprimes sont contenus durant le premier trimestre de l'année qui débute, alors la reprise de la privatisation du CPA, avec une tentative de repêchage des espagnols de Banco de Santander et des américains de Citibank est tout à fait plausible dès la fin mars. De même, la conclusion des négociations pour la création de deux joint ventures (JV) avec Dubai Port World (DPW) pour la gestion des terminaux à conteneurs du port d'Alger et du port de Djendjen devrait échapper, ces prochaines semaines, à l'amoncellement des nuages noires de la bataille d'investiture. Les grands travaux d'infrastructures sont également à mettre dans la colonne des affaires qui marcheront en autonome, en 2008, sous le blitz de la politique. Pour peu qu'elles auront dépassé le stade des études et de l'appel d'offres à maîtrise d'œuvre. Le métro d'Alger, le tramway d'Alger-est, l'électrification du réseau ferroviaire de grande banlieue d'Alger (Thénia et El Affroun) sont dans ce cas de figure. Les choses changent du tout au tout pour les opérations à forte valeur ajoutées marchande non encore abouties. Comme les projets d'Emmar par exemple qui nécessitent de grandes assiettes urbaines ou péri-urbaines et donc un consensus de pouvoir qui n'ira pas en se confortant durant l'année 2008.
Les dossiers qui souffriront du « suspense » politique
La relance en 2008 de la prospection pétro-gazière est au cœur des attentes des partenaires occidentaux de l'Algérie. Le baril à 100 dollars, même furtivement, met la pression plus forte sur les pays producteurs qui peuvent avoir encore des « gisements dormants ». L'Algérie est dans cette catégorie. Mais elle a sans le déclarer décider de ralentir son programme de recherche exploitation pour cause de « bulle financière » d'une part et de revers personnel du ministre de l'énergie Chakib Khelil qui a fait passer en avril 2005 une loi favorable aux multinationales au moment ou partout dans le monde le rapport de force s'inversait en faveur des Etats producteurs. Les agences indépendantes issues de la loi sur les hydrocarbures de 2005 - amendée en 2006 sur son volet le plus incriminé des parts de propriété – sont opérationnelles depuis la mi-2007, mais Alnaft, en charge des contrats de recherche n'a pas encore lancé d'appel d'offre sur de nouveaux blocs. Le débat sur la stratégie pétrolière n'est pas épuisé. Faut il produire plus tout de suite ou plus tard ? La récente polémique sur les réserves réelles du sous sol algérien entre l'ancien PDG de Sonatrach Abdelmadjid Attar et l'actuel ministre de l'énergie Chakib Khelil montre combien le sujet est « délicat ». 2008, année de la reprise de la prospection interrompue depuis 4 ans sur le domaine minier algérien ? C'est une des questions clés qui régule les échéances stratégiques. Sa réponse ne sera pas facilitée par les incertitudes politiques sur le troisième mandat et la révision constitutionnelle qu'il implique. Le lancement de nouvelles privatisations est également un dossier qui n'appréciera pas beaucoup des crépages de chignon à l'intérieur du pouvoir. L'affaire Algérie-Télécom en a donné un avant gout. La manière dont à réagit Boudjemâa Haïchour, ministre de tutelle, à l'intrusion de Hamid Temmar, ministre de la promotion des investissements dans la conduite de cette ouverture de capital, annonce la couleur pour 2008. Le dernier conseil du gouvernement a d'ailleurs montré une vraie polarisation autour de l'étendue des privatisations et de leur rythme. De même, la négociation pour l'accession à l'OMC un vieux dossier sur la table, ne devrait pas connaître de coup d'accélérateur en 2008. Pascal Lamy le DG de l'OMC vient d'ailleurs de s'ouvrir à l'envoyé spécial d'El Watan de son sentiment : « ce n'est pas une priorité pour l'Algérie ». Elle a peu de chance de le devenir dans une année pré-électorale aussi prometteuse en tensions.
Les dossiers qui mériteraient d'échapper à l'attentisme pré-électoral en 2008
On l'aura compris, 2008 n'est pas une année propice aux grandes réformes économiques. Quelques dossiers mériteraient d'échapper à l'immobilisme traditionnel des périodes d'incertitude politique. Ils engagent non pas 2009 mais 2020 et sont de ce fait bien au dessus des enjeux de court terme. Il est possible d'en citer au moins quatre qu'il faudra griffonner sur l'agenda 2008 : la mise en œuvre de la politique des pôles de développement au cœur de la nouvelle stratégie industrielle arrêtée l'hiver dernier ; le lancement d'une réforme fiscale audacieuse en faveur de la création d'entreprises qui intègre le fait que la fiscalité pétrolière « exceptionnelle » va durer plusieurs années et que les produits importés sont favorisés par le démantèlement tarifaire universel ; la création d'un fonds d'investissement souverain pour placer les excédents financiers de l'Algérie qui vont encore grandir en 2008 autrement qu'en bons de trésor américains ; et enfin le lancement d'une politique agricole nouvelle basée non plus sur l'arbre fruitier cher à Saïd Barkat mais sur l'autosuffisance en produits de base notamment par le soutient à la production des semences et à la réhabilitation des parcours et terres semi arides. Ceux qui lanceront en 2008 de tels chantiers ne seront peut être pas là 10 années pour tirer directement bénéfices de leurs succès induits. Relance industrielle par l'excellence technologique, création d'entreprises par les jeunes diplômés, insertion financière dans la mondialisation, autosuffisance alimentaire pour quelques produits de base : ils auront la satisfaction d'avoir servi une idée généreuse : la croissance durable. Et tant pis si cela n'aura pas apporter un troisième mandat au président Bouteflika durant l'année 2008. Ou tant mieux.


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