En dépit de la grogne et des mouvements de mécontentement manifestés, ici et là, par des citoyens, l'entreprise, chargée des travaux de rénovation et de réhabilitation des réseaux d'alimentation en eau potable sur l'ensemble du territoire de la wilaya de Constantine, persiste et signe dans une démarche pour le moins laxiste. Achaque fin de chantier, les équipes de celle-ci ne s'embarrassent pas de scrupules en laissant derrières elles chaussées en piteux état et trottoirs éventrés, sans prendre la peine de les remettre en l'état. Le plateau El Fedj, situé sur le promontoire de Aïn El Bey, en est l'un des exemples les plus édifiants. Le décor offert depuis la fin des travaux y est affligeant, et cela au niveau de la plupart des artères de ce vaste plateau, où s'entrelacent plusieurs cités pavillonnaires. Les artères sont défigurées par le passage des bulldozers et autres engins de travaux publics, nécessaires pour creuser les tranchées indispensables à la pose des canalisations d'AEP. Malheureusement, en raison des tonnes de terre dégagées par ces engins, les artères se transforment, à la moindre pluie, en véritables cloaques, au grand dam des riverains qui assistent, impuissants, à la profonde dégradation de leur cadre de vie. Par la voix de leurs comités de quartiers, les habitants demandent aujourd'hui réparation. Ils réclament, notamment, le bitumage des aires de circulation et la remise en l'état des trottoirs, lesquels ont été, dans leur quasi-majorité, réalisés avec leurs propres deniers.
