Ils sont jeunes, ou tout simplement adultes sans profession, ces individus qui investissent les espaces des décharges publiques dans la wilaya de Constantine pour exercer une activité consistant en la récupération d'objets, notamment en matière plastique ou bien de la ferraille ou du métal destinés à être revendus ensuite à des unités de recyclage. Ainsi, ce sont des dizaines de véhicules, entre camions, camionnettes et fourgons, qui sillonnent les quatre coins de la wilaya en passant par des places de collecte définies par « les gens de la corporation » où une simple bascule est utilisée comme outil d'évaluation du butin de ces véhicules « collecteurs ». Tout est payé au kilo et sur place à des prix qui seraient de l'ordre de 15% par rapport au tarif des unités de récupération, dont la plus importante, pour ce qui est de la ferraille, est située à Ouled Hamla dans la daïra de Aïn M'lila. Celle-ci récupérée, sera ensuite acheminée, selon les gens de la profession, vers l'usine de sidérurgie Arcelor d'El Hadjar dans la wilaya de Annaba. Quant aux objets en matière plastique, ils sont destinés à certaines unités de recyclage implantées à El Eulma dans la wilaya de Sétif et à Téléghma dans la wilaya de Mila. Ainsi, métal, plastique, aluminium, verre et autres matières sont désormais récupérables dans notre région. Cette activité demeure cependant non réglementée, notamment en matière de manipulation et de transport de ces produits qui représentent un réel danger, en plus des conditions d'insalubrité extrêmes dans lesquelles évoluent ces collecteurs, posant un sérieux problème de santé publique. Il serait utile de rappeler enfin les incidences fâcheuses sur l'environnement, engendrées par les emballages perdus qui ne trouvent pas preneur.
