Les ports d'Algérie seront probablement paralysés mercredi prochain. La coordination nationale des syndicats des ports d'Algérie a décidé, en tout cas, « après épuisement de toutes les voies de recours », de passer à l'action en observant une journée de protestation le 16 février dans l'ensemble des ports d'Algérie (Alger, Arzew, Oran, Skikda, Béjaïa, Annaba, Djendjen, Mostaganem, Ténès et Ghazaouet). Cette décision a été prise hier lors de la réunion des membres de la coordination. Ces représentants des travailleurs des ports ont choisi cette option pour afficher leur mécontentement et leur désapprobation quant au refus de l'employeur, en l'occurrence la Société de gestion des ports, d'ouvrir le débat sur le dossier des primes et indemnités. « Nous allons bloquer les ports à l'échelle nationale ». Notre action a pour objectif de protester contre le refus émanant de l'employeur concernant la revalorisation des primes et indemnités, comme cela a été décidé lors des négociations de la convention de branche », a indiqué M. Goumri, porte-parole de la coordination. Cette dernière a entamé, il y a trois semaines, des négociations avec la Société de gestion des ports. Ces réunions de travail entre le partenaire social et la commission paritaire composée des présidents-directeurs généraux des entreprises portuaires et des présidents de sections généraux des ports n'ont abouti à aucun résultat fructueux. « Nous avons entamé, il y a près d'un mois, des négociations, mais nous n'avons pas pu nous entendre. En somme, nous n'avons pas avancé d'un iota, nous sommes au point zéro. Certes, nous avons les mêmes objectifs, mais pas les mêmes priorités, l'employeur préfère aborder d'autres dossiers. La coordination s'y est opposée », a souligné M. Goumri qui estime que l'employeur refuse, en dépit de leur insistance, de lancer le débat, ni de faire pour l'heure des propositions sur les primes et les indemnités. La coordination a émis le vœu de résoudre définitivement la question de la convention de branche en commençant par les chapitres jugés prioritaires par les fonctionnaires. « Nous nous sommes mis d'accord avec les responsables de la Société de gestion des ports pour qu'ils établissent une liste de propositions quant à la convention de branche. La coordination avait clairement suggéré de procéder par ordre de priorité, notamment le dossier des primes et indemnités qui figure en tête de liste au niveau de la convention de branche, en vain », a souligné M. Goumri qui a tenu à rappeler que le sujet des primes reste la première préoccupation des travailleurs. La coordination envisage de bloquer le port puisque toutes les activités seront à l'arrêt. « Nous ne déclenchons pas un mouvement de grève, mais une journée de protestation, ce qui implique que tous les ports seront à l'arrêt », a expliqué notre interlocuteur en précisant que la coordination reste ouverte au dialogue et à la concertation si l'employeur change d'avis par rapport à leur revendication.
