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Ahmed Beydoun. Professeur de sociologie
« Vers une intervention étrangère despotique ou une guerre civile »
Publié dans El Watan le 12 - 02 - 2008

« Avant le déclenchement de la guerre civile en 1975, chaque confession était diversifiée politiquement, ce qui donnait une relative liberté d'expression. Et on trouvait plusieurs pôles dans une même confession. Cette diversité a permis une souplesse du système confessionnel. Lorsque ‘‘l'arbitre'', qui est le président de la République, ne s'entend plus avec un pôle, il peut s'adresser à une autre personnalité de la même confession. Il y avait des alternatives et le Président n'était donc pas obligé d'exclure une confession. La guerre civile a changé cette donne : le souci d'unité d'une confession à renforcer l'existence d'un pôle unique. Cela a handicapé l'arbitrage intérieur. Un handicap consolidé avec les accords de Taef (qui ont mis fin à la guerre civile en 1990) avec l'affaiblissement des prérogatives du président de la République. Sur le plan de la garantie extérieure, les accords prévoyaient un accompagnement arabe collectif pour son application. »
LE LIBAN, « récompense » À LA SYRIE
« Mais avec la participation syrienne à la première guerre contre l'Irak et son appui au sommet de Madrid sur la paix au Proche-Orient, Damas a été ‘‘récompensée'', avec un accord américano-israélien, pour s'occuper du dossier libanais. Avec le monopolisme dans les confessions, la Syrie, nouveau gouverneur comme l'ont été les Ottomans et les Français, désigne le Président, et c'est le président syrien qui l'annonce dans les journaux avant même les élections. Arrive la résolution 1559 qui explique à Damas qu'il faudrait quitter le Liban et qu'il fallait désarmer leur allié intérieur (le Hezbollah). Damas qui a même eu peur que Rafic Hariri fasse entraîner les sunnites dans l'opposition. Un problème que l'assassinat de Hariri n'a pas réglé. Actuellement, la vacance de la Présidence, les problèmes autour de la formation d'un gouvernement reflètent une crise politique, structurelle et institutionnelle. Le pouvoir syrien est parti, il n'y a plus d'arbitre, et chaque confession peut paralyser le processus politique du fait qu'il n'existe qu'un pôle par confession. Ce pays est donc devenu ingouvernable. On parle de gouvernement d'union nationale : mais comment le concrétiser avec des partis en désaccord sur les grandes questions ? Maintenant, même si la Ligue arabe règle la question du Président, et donc de l'arbitrage, il subsiste deux problèmes. Le rôle du Président n'est pas consolidé par la Constitution, et même si cette dernière est amendée, quel rôle d'arbitre restera-t-il à un président maronite dans l'état actuel de sa confession, la plus petite des grandes confessions. Quelle est la garantie que les autres confessions vont l'accepter ? »
DES PROPOSITIONS POUR EVITER LE PIRE
« Un système politique ne copie pas la composante de la société en termes de volume. Est-ce le cas dans les Etats multiculturels de l'Inde ou des Etats-Unis ? Non. Il faudra au Liban réfléchir aux garanties et non aux confessions. Il faut imposer le critère des compétences. La loi devrait interdire toute évocation de la confession. Les accords de Taef avaient prévu un ‘‘Comité national pour l'abolition du confessionnalisme politique'', porté également par l'article 95 de la Constitution amendée en 1999. Or il n'existe pas encore. A part ces solutions, nous nous acheminons vers une intervention étrangère despotique ou une guerre civile. »


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