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Salle Ibn Zeydoun. Projection de l'Ennemi intime
Un film humaniste contre la guerre
Publié dans El Watan le 16 - 02 - 2008

L'avant-première algérienne du film français L'Ennemi intime de Florent-Emilio Siri a affiché complet, mercredi dernier, à la salle Ibn Zeydoun, à Alger. Et pour cause ! Tout le monde attendait ce film sur la guerre d'Algérie
C'est sous les auspices de MD Ciné, distributeur de films en Algérie, que l'avant-première algérienne du film L'Ennemi intime a été étrennée, mercredi dernier, à la salle Ibn Zeydoun. Et ce, en présence, du réalisateur Florent-Emilio Siri (Nid de guêpes, Otages avec Bruce Willis), l'acteur principal, Benoît Magimel ( Les Rivières pourpres, Les Chevaliers du ciel, Truands...), les producteurs François Kraus et Denis-Pineau Valencienne, le casting algérien du film notamment Lounès Tazaïrt, Aït Ali Belkacem et pour la première fois à l'écran, Lounès Machen, un jeune collégien au talent prometteur. La trame du film L'Ennemi intime est conçue à partir du documentaire original (L'Ennemi intime) de l'historien Patrick Rotman, retraçant la rencontre de deux soldats français pendant la Révolution algérienne, en 1959 en Kabylie, où les opérations militaires françaises dites de « pacification » s'intensifiaient. Deux destins croisés. Le jeune lieutenant Terrien — admirablement campé par Benoît Magimel — idéaliste et candide voulant bousculer l'establishment colonial français et faire une guerre « propre » et qui se transforme, contre toute attente, en une véritable machine de guerre et le sergent Dougnac, un vieux et cynique brisquard de l'Indochine. Un film décliné avec une certaine brillance, galvanisé, cuivré et plein de relief. La scène du bombardement au napalm est à la fois spectaculaire, terrible et apocalyptique. Car dépassant tout entendement humain. Et puis, celles des embuscades tendues par des moudjahidine du FLN sont époustouflantes. Le déluge de tirs croisés et mortifères est d'un grand réalisme. « Quand j'avais 20 ans, je voyais beaucoup de films, surtout ceux sur la guerre du Vietnam. Il se trouve qu'on avait une histoire sur les guerres qu'on ne connaissait pas. Il n'y a pas grand-chose sur les livres d'histoire. Alors, je me suis dit qu'il faudrait faire un film sur la guerre d'Algérie. Je voulais montrer vraiment la guerre comme dans les films américains avec ses contradictions. Un film qui ait de la largeur, intimiste et épique. Mais pas manichéen... J'ai placé ma caméra à partir du point de vue humain. Je voulais qu'on vive les batailles de l'intérieur. Montrer le napalm qui est quelque chose de presque technologique, mécanique et surréaliste. Et montrer les ravages du napalm pour la première fois. Parce qu'on ne l'avait jamais montré. Moi, je ne savais pas du tout que les Français avaient utilisé le napalm contre les Algériens. C'est un truc qu'on ne sait pas en France... » Nous confiera le réalisateur Florent-Emilio Siri. A l'issue de la projection du film, le débat a été tantôt passionnant et tantôt « passionné ». Cependant, L'Ennemi intime demeure et reste un film humaniste, certes réalisé par un Français, mais pas du tout belliqueux. En décembre 2007, le jury du Festival du film du Caire (Egypte) a décerné la Pyramide d'or du meilleur film à L' Ennemi intime, estimant qu'il offrait un « avertissement unique sur la futilité de la guerre ». Florent-Emilio Siri a été sacré meilleur réalisateur, tandis qu'Albert Dupontel, qui incarne un des rôles principaux, a reçu le prix du meilleur acteur. Le grand acteur Benoît Magimel, initiateur du projet du film nous indiquera : « C'est un point de vue français. Donc, c'est très délicat d'aborder ce genre d'histoire. On ne voulait pas que du côté algérien on dise : “Regardez, ils(Français) ont pris parti.” Surtout, être plus juste. Le regard d'un lieutenant à travers un moment parmi d'autres de cette histoire. Parce que tout le monde n'a pas connu la même chose. On vous dit que vous allez dans un pays qui est la France (Algérie) où on parle une autre langue, une autre culture... Et puis, il y a eu la colonisation de plus d'un siècle. C'est très compliqué. Moi, j'ai bien aimé le cinéaste Clint Eastwood retraçant le débarquement américain au Japon. Il réalise deux films, pour avoir deux points de vue. Et cela est formidable. Cela aurait été génial de le faire avec l'Ennemi intime. J'aurais adoré filmer une section du FLN, des résistants...Cela aurait été intéressant. Donc, on ne voulait pas être manichéen, être juste, traiter la vérité telle qu'on pouvait la rendre. C'est pour cela que ce film était nécessaire. Je pense qu'il est important. Et puis nous sommes des artistes du côté des humains. » La preuve ! Benoît Magimel, au mois d'avril prochain, jouera dans un film portant sur les massacres de Sebrenica. « J'ai toujours été engagé contre la guerre ! » nous répondra-t-il.

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