La secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Mme Louisa Hanoune, a fait savoir hier, à l'ouverture de la session ordinaire du comité central tenue à Alger, que son parti prône la liberté de candidature comme le stipule clairement la Constitution, tout en regrettant la manière « peu intelligente et peu sage » avec laquelle des partis politiques ou des organisations de masse sollicitent le président Bouteflika pour un 3e mandat. Elle cite le cas des centaines de jeunes de la formation professionnelle instrumentalisés, lors des assises de la jeunesse, dans cette campagne au profit de Bouteflika. « Cette campagne qui frise le burlesque nous inquiète au PT. Aussi, nous préconisons un débat national sérieux », fait remarquer Mme Hanoune. Pour elle, la révision de la Constitution devrait se mesurer à l'aune de la préservation des acquis démocratiques arrachés par plusieurs générations. Pour tout débat sur l'amendement de la loi fondamentale du pays, le PT, souligne encore Mme Hanoune, trouve sa ligne de démarcation dans le principe de la souveraineté nationale. Abordant le front social, elle a qualifié d'approche « dangereuse » le fait d'établir un lien entre les derniers mouvements de grève et la perspective de la révision constitutionnelle. Dans ce contexte, l'oratrice a indiqué que le droit de grève est visé en Algérie. « Nous partageons entièrement les revendications des paramédicaux, hormis la question concernant le LMD. » Mme Hanoune n'a pas omis de manifester ses appréhensions du nouveau code du travail qui pourrait astreindre davantage le droit de grève. La SG du PT propose, pour absorber la colère sociale, une échelle mobile des salaires et des retraites, en l'indexant sur le coût de la vie. Sur le plan économique, Mme Hanoune a qualifié d'une « correction » la décision de dépouiller le ministre Temmar de ses prérogatives au sein des SGP. « Nous souhaitons que cette correction puisse atteindre également le CPE », dira-t-elle.
