La fin de la traversée du désert du mouvement culturel et associatif à Tadmaït n'est pas pour demain, après la disparition quasi-totale des associations Iflissen N'Melli et Agmir N'Tellili, créées au tout début des années 90. Malgré les difficultés rencontrées en chemin, elles ont permis l'éclosion de plusieurs talents, surtout dans le domaine de la musique grâce à des formations assurées par des professionnels. Mais en raison du départ des uns, la fatigue des autres, et pour d'autres raisons qu'on ignore encore, ces deux associations allaient sombrer dans l'anonymat et perdre leur éclat au grand désarroi de Tadmaïtis qui regrettent à ce jour leur extinction. Pour s'en convaincre, il suffit de voir l'enthousiasme des gens lors des rares galas de musique organisés de temps en temps, preuve de leur soif de ce genre de manifestations et ce, en dépit des tentatives de certains qui tentent tant bien que mal de reprendre le flambeau et de redonner un semblant de vie culturelle à la ville, à l'image de l'association « Les Amis de Tadmaït » qui a vu le jour il y a quelques années de cela et qui commence petit à petit à s'imposer dans le paysage culturel local avec l'organisation de quelques évènements comme l'exposition d'artisanat organisée annuellement. Une autre association, à caractère scientifique celle-là, commence aussi à faire son apparition, et qui a pour nom « l'Oasis » et dont le nom renseigne on ne peut mieux sur le désert culturel qui règne en maître à Tadmaït. Cependant, ces deux associations composées pour la plupart d'étudiants sont confrontées au récurrent problème de siège. Pour « Les Amis de Tadmaït », c'est l'ancien siège de l'association Iflissen N'Melli qui leur sert de siège temporaire pour organiser leurs activités. Quant à l'Oasis, ses membres ont réussi à dénicher une petite salle située à l'intérieur de l'école primaire Amar Bayou. Les potentialités chez les jeunes sont importantes et ne demandent qu'à être encadrées et encouragées pour rendre à Tadmaït son lustre d'antan. Les programmes et les budgets prévus pour le soutien des activités culturelles devraient être débloqués en direction des collectifs qui ne demandent qu'à être encouragés.
