Certes, le monde de l'éducation a enregistré d'immenses progrès, tant dans les programmes que dans les moyens matériels et humains dont il dispose. Le tableau noir, même s'il reste indétrônable, n'est plus le seul support auquel ont recours les enseignants pour prodiguer et dispenser le savoir. D'autres moyens sont venus le renforcer, tels le « data show », le tableau magnétique, le rétroprojecteur, le diascope et d'autres encore. L'apprenant (l'élève) dispose aussi de moyens pour compléter, parachever son cours. L'outil informatique et ce qu'il offre comme étonnantes possibilités d'acquérir le savoir, l'internet avec sa toile, ont décuplé les voies qui mènent à la connaissance tous azimuts. Toutefois, ces moyens ultramodernes ne sont conçus que dans le but d'assister et de soutenir l'élève, le lycéen ou l'universitaire dans ses recherches en lui proposant une palette documentaire apte à lui faire économiser un temps précieux. Or, que remarquons-nous, à certains niveaux, plutôt au niveau de tous les cycles scolaires ? Les professeurs chargent les élèves de préparer des exposés qu'ils devront par la suite présenter en classe. Au lieu de collecter une documentation en consultant livres, revues spécialisées..., ils ont recours au cybercafé où tous les sujets demandés sont déjà tirés, ou du moins en attente de l'être. Ainsi, il suffit de débourser une certaine somme (50 à 100 DA) et voilà l'élève en possession du fascicule contenant le thème commandé. Déchargé de la corvée de collecter informations et documentation, le collégien ou le lycéen ne prendra même pas la peine de lire et de s'imprégner de la teneur de l'exposé « acheté ». Quant à la note du professeur, on ne sait pas si elle est destinée à l'élève ou au rédacteur (réel) de l'exposé . En tous les cas, s'il y a un gagnant dans tout cela, c'est bien le propriétaire du cyber et du matériel informatique. On se demande enfin quel intérêt tire l'apprenant d'un pareil plagiat. Aux vrais pédagogues d'y répondre.
