Lors d'une rencontre avec les chefs d'entreprises, des banquiers et les représentants de la société civile, tenue au centre des affaires Kebiri, à Maghnia, le président de la confédération générale des entreprises algériennes, le Dr Habib Yousfi, a d'emblée indiqué que « les frontières avec le Maroc se rouvriront tôt ou tard et dans cette optique, il faut se préparer face à la concurrence des entreprises du pays voisin ». Il a aussi dénoncé le passavant instauré depuis 2005 sur le carrefour 35 : « C'est tout simplement scandaleux. Pour lutter contre le commerce informel et résorber le chômage, il faudrait une réelle volonté des opérateurs économiques et susciter l'intérêt des autorités pour œuvrer tous au développement de cette région frontalière, riche par sa plaine et ses ressources inestimables », a-t-il martelé en précisant : « Pour aboutir à cet objectif (le développement en général) il faut prendre en charge la paix sociale, laquelle ne peut venir que d'un dialogue constructif entre toutes les parties impliquées dans ce pays. Sans stabilisation du front social, point d'avancée. » M. Yousfi reconnaît qu'il existe un déséquilibre et « la croissance ne peut venir que d'un équilibre. Ce dernier n'est possible qu'avec la création d'entreprises, entre autres ». Dans son allocution, il passera en revue les difficultés qui minent la relance économique, tels que le foncier agricole et urbain et certaines lenteurs administratives. « Nous sommes une économie émergente et nous devons mobiliser nos potentialités et assainir notre environnement. Nous allons vers le démantèlement tarifaire, mais avant cela, nous avons des échéances : élever notre compétitivité pour pouvoir défier la concurrence farouche étrangère ». A la même occasion, le président de la CGEA a installé le bureau de wilaya à Maghnia tout en souhaitant élargir les bases des entreprises locales et trouver l'écho favorable auprès de l'autorité locale.
