C'est dans l'ancien aérodrome mixte (civil et militaire), hérité du temps de l'occupation française, que fut érigée, au lendemain de l'Indépendance, la base aérienne de Biskra, la 4e région militaire. Celle-ci abrite actuellement le premier régiment d'hélicoptères de combat (RHC) de l'armée de l'air algérienne, dirigé par le lieutenant-colonel A. Djouadi qui a reçu hier, comme il se doit, ses invités, la plupart des anciens pilotes et autres gradés retraités des forces aériennes, à l'occasion de la commémoration du 14e anniversaire de la création du 1er RHC. Interrogé par El Watan, le colonel C.S. de l'Etat-major des forces aériennes, très féru d'aéronautique militaire, dira : « Les hélicoptères Ecureuil EADS d'observation, les MI 17 d'appui feu et les MI 24 V tueurs de chars avec leurs différents équipements, ainsi que d'autres aéronefs de transport et d'appui feu font partie des matériels sur lesquels sont formés nos jeunes pilotes, tous des professionnels, je tiens à le préciser ». Intarissable, le colonel fera avec nous le tour de la dropping zone (Dz), endroit où se posent les hélicoptères, et les impressionnants hangars où sont stationnés ces engins de combat rangés à côté de l'étalage de leur armement particulier, et nous expliquera qu'initialement, la dernière version du MI 17, mise en service en 1981, est plus lourdement armée et possède, en outre, des commandes de vol hydrauliques redondantes, un cockpit blindé, ainsi que des réservoirs de carburant remplis de mousse afin d'augmenter sa durée de vie ; il s'est révélé d'une polyvalence et d'une adaptabilité exceptionnelles. Doté d'un large rotor à 5 pales et 2 turbopropulseurs, le MI 24, quant à lui, a été transformé localement pour recevoir, à l'avant du cockpit, un kit complet de caméras thermiques et à infrarouge pour le guidage automatique des roquettes, missiles, bombes, et autres munitions comme les balles traçantes explosives et incendiaires.
