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Au 5 juillet, la patrie reconnaissante ?
Publié dans El Watan le 05 - 07 - 2004

Des cérémonies officielles vont encore une fois battre l'appel pour que nous nous inclinions devant le sacré. Nous le ferons avec la plus grande dévotion mais nous l'honorerons dans l'intime conviction de nos mémoires privées, réfractaires au dogme d'Etat.
La nation existera et célébrera la fête nationale lorsqu'un journaliste ne sera contré que par le droit de réponse qui n'entrave ni sa liberté comme il ne nous soumet à aucune déférence à son égard. Nous la fêterons avec cœur lorsque les femmes auront un statut qui ne se rapproche plus de celui des primates. Lorsque la misère sera combattue par l'éradication de fortunes immenses et illégitimes. Lorsque nos frères berbérophones auront le sentiment de recouvrir la plénitude de leurs droits naturels. Lorsque, enfin, les militaires serviront cette nation avec le devoir et la fierté de l'honorable fonctionnaire. C'est dire combien le chemin est long avant que nous fêtions ensemble ce 5 juillet ! Notre 5 juillet n'a pas besoin de grandiloquence pour rendre hommage à ceux qui ont payé de leur vie pour que nous vivions libres. Il ne spécule pas sur autrui pour mieux asseoir une abominable institution répressive. Il est rêve plutôt que réalité car rien de ce qui l'a justifié ne s'est finalement réalisé. La litanie des dates commémoratives se poursuit donc en Algérie dans une sonorité qui risque de les vider de toute signification. 5 Juillet, 1er Novembre, 20 Août..., une succession de chiffres ésotériques qui défilent le long des inscriptions murales comme ces icônes des autocraties qui veillent à ce que la mémoire ne s'égare de son automatisme et ne laisse place à la lucide réflexion. La fête de l'indépendance d'un pays doit correspondre à une communion sincère des citoyens autour de ce qui est le ciment d'une reconnaissance collective. Sans cela, une date n'est qu'un alignement de chiffres et de mots comme un drapeau ne serait qu'un morceau de tissu imprimé et la République, une abstraction. « Non, le 5 Juillet n'est pas seulement un stade ! », finiront par dire les instituteurs à une jeunesse algérienne qui aura ânonné si souvent ces dates qu'elle n'en discernera plus l'origine. C'est la conséquence qui guette notre mémoire même si, après tout, il existera toujours des personnes qui penseront spontanément que Confucius était un empereur romain, Nabuchodonosor, un animal préhistorique et Néfertiti, un sorbet exotique. Mais, hormis le niveau d'inculture incompressible auquel n'échappe aucune société, quelle nation peut exiger de la mémoire collective l'inscription durable d'une date dont on a vidé le sens.Aucun démocrate ne doit se laisser abuser par les commémorations officielles et s'en tenir à son seul arbitre quant au rapport avec la mémoire. Nous n'avons nul besoin d'être abreuvés de dates, de commémorations et de discours qui n'ont aucune signification lorsqu'ils sont le fait de ceux qui nous proposent un autre destin que celui de la liberté, de l'intelligence et de la tolérance.

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