Les 3 principaux fournisseurs de la wilaya en matière première, qui sont l'ERIAD, PROFAS et le moulin de l'établissement « El Hamel », se trouvent actuellement en rupture de stock. Mardi matin, les citoyens d'Adrar se sont réveillés sur la rumeur que les boulangers étaient en grève. Dès le début de cette matinée, comme une traînée de poudre, l'information a fait le tour de la ville. Les lève-tôt ont pu s'acheter leurs baguettes, par contre les autres ont dû faire appel aux petits revendeurs de pain traditionnel « El Matloû ». Cependant, cette grève n'était qu'une fausse alerte, les boulangers avaient baissé leurs rideaux par manque de farine uniquement. Les 3 principaux fournisseurs de la wilaya en matière première, qui sont l'ERIAD, PROFAS et le moulin de l'établissement « El Hamel », se trouvent actuellement en rupture de stock. M. Cherif Salmi, boulanger de son état, nous dira : « Adrar est très mal alimentée en farine au vu de la distance qui nous sépare des grands centres d'approvisionnement, comme Oued Souf et Oran… Cela fait près de 15 jours que les ERIAD d'Adrar n'ont pas reçu de farine. L'autre point de vente privé, PROFAS, reçoit en moyenne, tous les 3 jours, une quantité insuffisante de 20 tonnes. Pour ce qui est du moulin en hors crise, l'OAIC lui fournit à peine 600 quintaux d'orge. » Tension Un autre boulanger nous a fait savoir cependant que le collectif pourrait aller vers une grève si cette situation perdure. D'autre part, le même artisan nous dira : « Il est nécessaire de revoir le prix du pain à la hausse ou celui de la farine à la baisse, car ce dernier produit coûte actuellement 2 400 DA le quintal, alors que la baguette est proposée au citoyen à 7,50 DA. Notre marge bénéficière n'est que de 70 DA/q. ». Du côté de la DCP, l'on confirme que la crise est due à la faible quantité d'approvisionnement tant de la farine que de l'orge destiné au moulin. Par manque de la matière, le moulin ne fonctionne qu'à 50% de sa capacité. Néanmoins, on nous apprend que ce matin les ERIAD viennent de réceptionner une première quantité de 20 tonnes de farine et que les boulangers ont eu leurs quotas.
