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Vitrine démocratique, bazar des libertés
Condamnation de Omar Belhouchet et de Chawki Amari
Publié dans El Watan le 06 - 03 - 2008

Le harcèlement judiciaire et administratif ciblant aussi bien des journalistes, des syndicalistes, des militants des droits humains, les atteintes aux droits fondamentaux, les entraves à l'exercice syndical, politique, associatif se multiplient de manière inquiétante.
A l'horizon, rien de rassurant. Les lourdes peines prononcées avant-hier contre des journalistes d'El Watan, (et quatre jours avant contre un correspondant du journal Echourouk), donnent un avant-goût amer de ce que seront probablement les douze prochains mois. A un an de la présidentielle, la machine répressive des libertés publiques et syndicales, du droit à l'expression libre passe à une vitesse vertigineuse. Le rouleau compresseur est de nouveau actionné pour les besoins d'une « pacification » menée depuis des mois au pas de charge de toute la société. Mais en la matière, rien n'est vraiment nouveau. Le harcèlement judiciaire et administratif ciblant aussi bien des journalistes, des syndicalistes, des animateurs de la société civile, des militants des droits humains, les atteintes aux droits fondamentaux, les entraves à l'exercice syndical, politique, associatif, se multiplient de manière inquiétante. Foulant aux pieds aussi bien ses propres lois que les lois internationales, le gouvernement algérien n'a eu de cesse de s'adonner à son exercice favori : museler la presse indépendante, verrouiller les médias audiovisuels, restreindre l'activité et le nombre des partis politiques, laminer les syndicats autonomes. Un cauchemar national, vécu au quotidien par des millions d'Algériens. Les différents rapports des ONG internationales pour 2007, toutes tirent sans hésiter la sonnette d'alarme. Freedom Housse dresse un tableau noir de la situation dans le pays. « Bien que l'Algérie ait enregistré des progrès économiques au cours des deux dernières années, les dirigeants de l'Algérie restent fondamentalement anti-démocratiques », note le rapport de l'ONG américaine. A l'incurie politique s'ajoute l'incurie économique. Transparency International signifie dans son récent rapport la « persistance du haut niveau de corruption au sein des institutions de l'Etat ». L'Algérie perd 15 places au classement mondial par rapport à 2006. Sur 173 pays, l'Algérie est classée 99e. En matière de liberté d'expression Reporters Sans Frontières n'est pas plus amène avec le gouvernement algérien. RSF fait remarquer dans son rapport que même si les poursuites judiciaires et les violences n'ont pas atteint les niveaux connus précédemment, la liberté de la presse n'est pas pour autant respectée.« L'absence du pluralisme dans le secteur de l'audiovisuel et les pressions indirectes subies par les professionnels des médias sont là pour le confirmer », écrit-on. L'ONG note également que la « dizaine de journalistes déférés devant la justice en 2007 ont eu affaire à des juges qui n'ont pas démontré leur indépendance vis-à-vis du pouvoir. La Confédération syndicale internationale a dénoncé pour sa part les « restrictions aux libertés syndicales » et les « persécutions » dirigées contre les syndicalistes. « Une mission de l'Internationale des services publics (ISP) en visite en Algérie en novembre 2006 a mis en lumière des preuves de représailles administratives et légales continues et constantes à l'encontre de dirigeants et membres de syndicats », souligne le rapport de la CSI. Dans une lettre ouverte au président de la République (janvier 2007), l'ISP dénonce sans ambages le « non-respect par l'Algérie de Convention 87 sur la liberté syndicale et la protection du droit syndical ratifiée par l'Algérie en 1962 ». « On se doit de constater que les cas de harcèlement des travailleurs et travailleuses de votre pays témoignent de l'incapacité de votre gouvernement à faire respecter les droits fondamentaux au travail auxquels vous avez pourtant adhéré », souligne l'ISP. Le premier rapport du Comité national pour les libertés syndicales est aussi virulent à l'égard du gouvernement qu'il accuse d'entraves, de persécutions et de harcèlement judiciaire. Les suites des derniers mouvements de grève dans la Fonction publique ont confirmé le reproche. Les dirigeants de l'intersyndicale, de la coordination des syndicats autonomes, les travailleurs affiliés à ces organismes ont eu à éprouver, suite aux grèves cycliques de février dernier, les menaces, les intimidations et les représailles de ce même gouvernement. Ponctions sur salaires, suspensions, menaces de licenciement, poursuites en justice, un véritable bouquet répressif, digne des temps des régimes staliniens.

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