Afin que l'action des éléments de la sûreté nationale soit plus efficace, les présidents des APC doivent installer les panneaux de signalisation du radar au niveau des entrées de leurs agglomérations respectives. La police commence à sévir contre les chauffards, en application de la loi 01/14 du 19 août 2001, relative à l'organisation, à la sécurité et à la police de la circulation routière. L'article 74 de cette loi précise les différentes infraction, tandis que l'article 111 décrit les types de sanctions. En effet, l'automobiliste ne doit pas dépasser 40 km/h (vitesse réglementaire affichée) au niveau des voies express et 30 km/h hors agglomération et enfin ne doit pas circuler à l'intérieur de l'agglomération à une vitesse dépassant 20 km/h. La sanction varie selon le degré de l'infraction, allant du retrait de permis de conduire pour une période de 3 mois à une année, tandis que l'amende est fixée dans une fourchette de 5000 à 10 000 DA. Il a été constaté que les actions entreprises au niveau des agglomérations de la wilaya de Tipaza par les éléments de la sûreté nationale ont dissuadé les automobilistes et les chauffards. « Je vous affirme ce constat en tenant compte des statistiques », nous dira un officier. En 2002, la wilaya de Tipaza a enregistré 309 accidents de circulation routière occasionnant 346 blessés et 11 décès. En 2003, la police a relevé 247 accidents de circulation au niveau des villes qui ont entraîné le décès de 11 citoyens et de 287 blessés. Enfin, les chiffres des dix premiers mois de l'année 2004 relèvent 227 accidents de circulation routière dans les villes et ont causé 254 blessés et 12 décès. Il ressort, selon le recensement établi, que les grands points noirs pour la police se situent à Bou Ismaïl, à Koléa et à Hadjout. Le radar à Tipaza est exploité depuis la fin du mois d'octobre dernier. Déjà, durant cette courte période, les policiers ont relevé 1570 infractions inhérentes au non-respect de la vitesse réglementaire, dont 60 constituant des délits. Pour le mois d'octobre dernier, il y a eu 37 retraits de permis de conduire. Pour la période allant du 1er au 23 du mois de novembre, l'utilisation du radar mobile a permis de prendre en flagrant délit 639 véhicules. Compte tenu de la gravité des faits, 50 chauffards ont vu leur permis de conduire retiré tandis que le reste des automobilistes a dû s'acquitter d'une amende. Certains conducteurs à la sortie des complexes touristiques ne respectent plus la vitesse autorisée et représentent des dangers, notamment durant la saison estivale. La police qui est représentée au sein de la commission mobile de wilaya chargée du retrait du permis de conduire a déjà effectué 38 sorties sur les routes de juin à septembre qui ont donné un bilan de 236 retraits de permis de conduire pour excès de vitesse.
