La relance de la dynamique culturelle dans la wilaya de Béjaïa se fixe pour objectif d'inscrire la culture comme un fait présent dans le quotidien des citoyens. Ce projet, pour le moins ambitieux, passe actuellement par quatre grands chantiers. Il s'agit de la réfection de quatre structures de base qui sont la maison de la culture, la cinémathèque, le TRB et l'annexe de l'Ecole nationale des beaux-arts pour laquelle l'ancien tribunal est appelé à servir de siège. Restaurées, ces structures pourront servir de socle pour une vie culturelle dans un chef-lieu de wilaya qui affiche une volonté d'assumer pleinement son statut de ville d'art, de culture et d'histoire. Parallèlement à ces travaux, dont certains connaissent un taux d'avancement appréciable, la relance du secteur de la culture à Béjaïa, telle qu'elle a été dessinée au cours d'une conférence de presse par son premier responsable, en l'occurrence, Mourad Nacer, directeur de la culture, repose sur des projets porteurs. Il s'agit de la prise en charge d'un plan de sauvegarde du patrimoine culturel. Ce patrimoine fait actuellement l'objet d'un travail de recensement en vue de proposition pour le classement, la restauration ou la conservation de certains sites et monuments historiques. Pour rappel, la wilaya de Béjaïa compte 12 sites et monuments historiques et 4 sites naturels classés au patrimoine national. Les sites et monuments, qui sont proposés au classement, sont au nombre de 8 dont 3 ont été admis au classement. D'autres font l'objet de dossiers sur la base desquels une proposition pour une éventuelle inscription sera formulée aux autorités compétentes. Pour l'année 2008, concernant ces projets, il y a lieu de citer les travaux de conservation des deux portes de Bab El Fouka et Bab El Bahr, de la restauration du Fort Abdelkader et des travaux de restauration de la Qalâa de Beni Abbes. A ce titre, il y a lieu de signaler le projet de doter le site historique de Tiklat d'un plan de protection et de délimiter la vieille ville de Béjaïa pour un plan de sauvegarde. Au chapitre cinéma, outre les travaux de réfection de la cinémathèque de Béjaïa dont le budget est de 50 000 000 de dinars, certaines communes telles que Sidi Aïch, Tazmalt, Souk El Tennine, Aokas, Akbou et Tichy verront bientôt leurs salles de cinéma récupérées par le secteur de la culture. A noter que la wilaya dans son ensemble ne compte actuellement que 10 salles de cinéma, en tout et pour tout. Au titre des projets centralisés, il faudrait signaler le projet d'acquisition d'une assiette de terrain pour l'ouverture d'une annexe du Centre national de recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques (Cnrpah) à Béjaïa, à Melbou précisément. On prospecte également pour la construction d'une bibliothèque de 2000 à 3000 m2, l'acquisition d'un terrain dans la ville de Béjaïa. Parallèlement, la direction de la culture a lancé le projet de doter chaque commune d'une bibliothèque. Etablir des passerelles vers le mouvement associatif pour des actions de partenariat et de consultation dans le cadre de l'animation culturelle, constitue également l'une des préoccupations majeures de la direction de la culture, d'autant plus qu'il s'agit de s'inscrire dans la perspective de la nouvelle politique nationale d'échanges culturels entre wilayas.
