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Le mal de l'Afrique
Publié dans El Watan le 14 - 04 - 2008


A 84 ans, Robert Mugabe ne veut pas perdre le pouvoir au Zimbabwe. Après 21 ans de règne, l'homme s'accroche à son siège, mettant en péril la cohésion du pays. Pourtant, Mugabe n'est pas un exemple en matière de gestion : il a attisé le racisme contre les Blancs et a plongé le Zimbabwe dans une grave crise économique avec un taux d'inflation de 4500% et une population au bord de la famine. Avant lui, Mwai Kibaki a marché sur le corps de jeunes Kényans pour garder la présidence du pays. Le sang a coulé au prix d'un réveil — provoqué — de la haine tribale. Modèle de stabilité, le Kenya a failli s'installer dans la guerre civile à cause de l'obsession d'un homme, un seul, à vouloir rester coûte que coûte au pouvoir. Par son attitude égoïste, Mugabe, ex-rebelle communiste qui a libéré le pays du colonialisme, est en train de pousser le Zimbabwe dans un tunnel. Cette maladive politique de la terre brûlée fait que plusieurs dirigeants africains, de simples dictateurs en fait, croient avoir un droit divin sur les pays qu'ils tentent de gérer. Si ce n'est pas eux, ce sont leurs familles. Des dynasties qui accaparent les richesses et qui étranglent tout espoir de voir le continent avancer. L'Afrique du Nord est la seule région du continent où il n'existe presque pas de démocratie. Hosni Moubarak, 80 ans, Mouamar El Kadhafi, 66 ans, Zine El Abidine Ben Ali,72 ans, Abdelaziz Bouteflika, 71 ans, et Mohammed VI, 45 ans, cumulent à eux seuls 105 ans de pouvoir sans partage ! Le guide libyen détient désormais le second record du monde du règne le plus long : 39 ans. Il vient juste après Omar Bongo qui dirige le Gabon depuis 42 ans. Si l'on ajoute la volonté du président camerounais Paul Biya, 75 ans, de revoir la Constitution pour rester au pouvoir après avoir dirigé le pays pendant 26 ans, il y a de quoi s'inquiéter sur cette régression générale. On est déjà loin de l'exemple du Sénégalais Léopold Sédar Senghor qui a démissionné de son poste de président, de celui de Nelson Mandela qui n'a assuré qu'un seul mandat en Afrique du Sud ou de celui de Abdou Diouf qui a accepté sa défaite face à Abdoulay Wade au Sénégal. Récemment encore, le président du Botswana, Festus Mogae, a quitté ses fonctions au bout de dix ans de mandat. Mais les bons exemples sont moins nombreux que les mauvais. Si les perspectives d'avenir sont brouillées pour l'Afrique, c'est à cause de l'absence de libertés démocratiques et de la faiblesse du contrôle populaire sur l'action des pouvoirs. Les maladies et la famine ne sont pas une fatalité. Il est vrai que des intérêts colossaux hors continent veulent maintenir l'Afrique, qui représente 15% de la population mondiale, dans un état d'infériorité. Des dirigeants incompétents, faisant fleurir les champs de la corruption, sont le principal frein au développement de l'Afrique. Le comité ad hoc de la Nouvelle initiative africaine (Nepad), qui se réunit aujourd'hui à Dakar, ne sera crédible et ne sera pris au sérieux que s'il pose une fois pour toutes la question de l'alternance démocratique et pacifique au pouvoir. Autrement, le Nepad ne sera qu'un instrument d'amusement pour des chefs d'Etat oisifs !

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