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Les oubliés de Tacheta
La localités se situe à 45 km du chef-lieu de la wilaya de Aïn Defla
Publié dans El Watan le 16 - 04 - 2008

A environ 45 km au nord-ouest du chef-lieu de la wilaya de Aïn Defla et à 17 km d'El Attaf, commune voisine de la wilaya de Chlef, la localité de Tacheta-Zougara, ex-Abla, est nichée à 900 m d'altitude sur les monts du Dahra.
Ceux-ci surplombent une partie de la plaine du Cheliff. On accède à la commune à partir d'El Abadia par une route en pente et sinueuse mais néanmoins bien aménagée. Sur le plan sécuritaire, la situation est calme. Pour rappel, le dernier acte sanglant remonte à l'année 2005 où cinq citoyens avaient trouvé la mort dans une embuscade. Les victimes étaient le premier adjoint du maire, un fonctionnaire de la municipalité et trois gardes communaux. Cependant, la vigilance ne baisse pas, la sécurité étant assurée par les gardes-communaux et les gendarmes. Sur le plan climatique, cette zone ressemble à celle du Zaccar, prolongement naturel de la chaîne montagneuse du Dahra. De cet endroit panoramique, nous parviennent les senteurs marines, la wilaya de Tipaza constituant la frontière nord de la wilaya de Aïn Defla. En somme, tous les ingrédients sont réunis pour faire de cette région un lieu de prédilection et de villégiature, sachant que cette commune s'enorgueillit d'avoir une belle forêt nommée Frina. Celle-ci renferme un patrimoine forestier inestimable. Mais il y a lieu de signaler que des zones restent encore inaccessibles pour des raisons sécuritaires, apprend-on auprès des jeunes de la région.
Tachelhit... langue maternelle des habitants
A Tacheta, la langue maternelle est le tachelhit, que l'on parle également dans le mont du Chenoua, nous dit-on. Ici, c'est la langue dominante dans les foyers et dans la rue. Seuls les « mérabtine » de la fraction des Ouled Maâfa située à l'entrée de la commune ne parlent pas Tamazight, mais, feront remarquer certains, « à force de nous côtoyer, nous avons adopté le tachelhit et le comprenons parfaitement ». Faut-il souligner que ce parler n'ayant subi aucune « ingérence » a gardé toute sa pureté et sa beauté, nous confie Nabil Sahraoui, natif de la région et animateur d'une émission en langue berbère sur les ondes de Radio Chlef. Par ailleurs, les traditions amazighes s'étendent à la gastronomie également où l'on retrouve des habitudes culinaires identiques à celles de la Kabylie comme el kour el medlouk, un plat à base de semoule fort apprécié. Quant à l'artisanat, il est dominé par la tapisserie et la poterie. Nous allons à la rencontre de deux vieillards emmitouflés dans leur djellaba. D'emblée, ils exposent leur première préoccupation : le logement. L'un d'eux prendra la parole : « Nous habitons la cité des Sinistrés. » Entendez par là, les sinistrés du séisme de 1954 d'El Asnam, wilaya limitrophe. Notre interlocuteur ajoutera : « C'est là que l'administration coloniale avait parqué les autochtones et depuis, nous n'avons plus quitté l'endroit ». Sur place, nous constatons l'aspect vétuste des maisons alignées. Certaines tuiles arrachées ont été remplacées par du nylon et d'autres matériaux hétéroclites. Au district 33-8, la rue porte le nom Dahra. Les habitants les plus nantis ont transformé leur maison, mais la majorité, démunie, continue à vivre dans la précarité. Notre interlocuteur nous fera remarquer que sa famille comprend 13 membres vivant dans un espace réduit. Un peu plus loin, notre regard se porte sur une baraque entourée de zinc, accrochée au flanc de la montagne. Difficile d'y parvenir, la terre étant boueuse après les dernières pluies et le terrain accidenté. Toutefois, leur voisin nous apprendra que cette famille vit dans ces conditions depuis l'indépendance. « Que faire ? », s'interroge encore le vieil habitant. Poursuivant, il fera observer que ces familles ne possèdent aucun acte de propriété et ces terres appartiennent à des tiers. Nous avons demandé, ajoutera-t-il, des aides pour réhabiliter ces constructions mais aucune réponse des pouvoirs publics ne nous est parvenue à ce jour. Le cas de Tacheta est exceptionnel, dira un élu de la municipalité, expliquant que la plupart des terres appartiennent aux propriétaires privés et le reste relève de la Conservation des forêts. L'élu rappellera que cette commune s'étend sur 191 km2 où l'on recense 11 579 habitants dans les zones éparses sur 19 463 que compte l'ensemble de la commune.
Du parpaing pour « dégourbiser »
Par ailleurs, ajoutera la même source, la région a connu un exode de la population assez important à cause de l'insécurité liée aux années de terreur. Ainsi, rappellera un autre élu, en 1987, la commune comptait 25 000 habitants, puis en 1998 ils étaient à peine 19 000. Actuellement, les services municipaux signalent l'existence de bidonvilles où vivent quelque 713 familles. Celles-ci habitent 653 baraques, dont 253 sont dans un état de dégradation avancé, diront nos interlocuteurs. A signaler que ce type d'habitat est réparti sur 14 cités. Comme mesure palliative, les autorités locales vont distribuer 5000 unités de parpaing à la population pour lui permettre de remplacer les parties dégradées et celles en zinc qui entourent leur habitation. Cependant, d'aucuns estiment que la prise en charge de ce dossier nécessite la mise en place d'un dispositif à même de garantir à ces citoyens durement affectés pendant la décennie noire une réelle stabilité, par l'amélioration de leurs conditions de logement d'une manière définitive. A noter enfin que les habitants du chef-lieu de la commune de Tacheta et des douars épars souffrent également de l'absence d'infrastructures pour la jeunesse. Par ailleurs, le déficit dans le transport scolaire constitue l'autre préoccupation pour les élèves et parents d'élèves de cette commune.


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