La démission et la passivité des autorités, en charge de la sécurité publique, ont attisé le phénomène de la multiplication des réseaux irréguliers activant dans la sphère commerciale. A l'instar des grandes agglomérations de la wilaya, la ville de Mila ne déroge pas à cette fatidique règle d'escalade des commerces informels en tout genre. Au hit-parade de ces pratiques illicites figure le marché « non réglementé » des portables. Une activité qui porte un sérieux coup à un cadre de vie déja déplorable, car se pratiquant chaque jour que Dieu fait au nez et à la barbe de responsables accommodants. Des regroupements massifs quotidiens d'« acheteurs-vendeurs » se forment matin et soir en plein centre-ville, plus précisément dans la périphérie du square Rachid Chaâboub, non loin de la direction du tourisme, pour s'adonner à ce business lucratif qui indispose les commerçants réguliers et entrave leur activité. Ceci dit, nous passons sur les chapelets de grossièretés et les bagarres rangées qui en découlent. Des boutiquiers, des gérants de superettes et de magasins d'habillement ont exprimé leur ras-le-bol devant ce diktat imposé par une foultitude d'irréductibles marchands de téléphones portables aux origines douteuses. « Dieu sait combien l'occupation illégale, à longueur de journée, des trottoirs et de la chaussée par cette faune de trabendistes entrave la bonne marche de nos affaires et incommode tout autant les passants et les automobilistes », a tonné le tenancier d'une échoppe située sur l'avenue de l'ALN. Une préoccupation légitime du fait que les responsables locaux gagneraient à prendre en charge pour peu que l'on veuille réellement concilier Mila avec son statut de chef-lieu de wilaya.
