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Saâd Abdellah Djaballah accuse
« Zerhouni a parasité le Conseil d'Etat »
Publié dans El Watan le 28 - 04 - 2008

Abdellah Djaballah s'est violemment attaqué au ministre de l'Intérieur, l'accusant d'avoir influé sur la décision des magistrats du Conseil d'Etat dans le conflit interne qui mine son parti, le mouvement El Islah. Faisant référence à ses dissidents, il a déclaré que sa légitimité ne lui a pas été délivrée par Yazid Zerhouni et que s'il avait accepté de changer de position, il serait aujourd'hui l'homme le plus influent du gouvernement.
Dans une conférence de presse animée hier au siège du mouvement El Islah, à Alger, Djaballah n'y est pas allé avec le dos de la cuillère, en prenant pour cible, non pas ses dissidents, mais le ministre de l'Intérieur. D'emblée, il a commencé par affirmer qu'en Algérie il n'y a pas de séparation entre les pouvoirs judiciaire, législatif et exécutif. « Il n'existe qu'un seul pouvoir, celui de l'exécutif, qui lui-même n'est pas uniforme, mais constitué de plusieurs cercles décisionnels, des services de sécurité, de l'armée et de la présidence. Le pouvoir législatif n'est qu'un instrument entre les mains de l'exécutif qui sert à adopter les politiques de répression. » Pour étayer ses propos, il a cité comme exemple la gestion de la crise de son parti par le ministère de l'Intérieur. « Accepter le recours dans la forme et le déclarer sans objet dans le fond, sans aucune explication, procède d'une volonté délibérée de laisser planer le doute et la confusion. Qualifier l'affaire de lutte entre deux ailes du parti est totalement erronée. Il s'agit d'une lutte entre la volonté des partis à être indépendants dans leurs prises de décision et la volonté d'un pouvoir exécutif qui veut transformer tout le monde en serviteurs. C'est un combat difficile, mais qui vaincra à long terme. » Djaballah a expliqué qu'après 22 mois d'attente, la décision du Conseil d'Etat a été rendue sans sa présence ou celle de ses avocats. Selon lui, celle-ci renvoie à la situation qui a prévalu au moment du prononcé de l'arrêt de la cour d'Alger, rendu le 12 juin 2006 et qui fait état de la suspension des activités préparatoires du congrès auquel a appelé Djaballah (prévu vers la fin de 2004), celles du plaignant (Djaballah) et du gel de tous les comptes du mouvement jusqu'au redressement de la situation illégale du parti. « Cet arrêt arbitraire ne pouvait être exécuté parce qu'il est imprécis, confus et ne concerne pas les organes du parti puisque le bureau national et le conseil consultatif continuent à activer, et sont les seules instances habilitées à gérer le mouvement et à préparer un congrès pour assainir la situation... », a-t-il noté. Il a néanmoins déclaré que le Conseil d'Etat avait accepté le recours et suspendu l'arrêt de la cour d'Alger, en estimant que les arguments sur lesquels est basée son action risquent de changer la situation. « L'affaire a été mise en délibéré à plusieurs reprises. Mais le dépôt par le ministre de l'Intérieur, au mois de juillet 2007, d'un nouveau document qui autorise les dissidents à poursuivre les activités du parti en attendant la décision définitive de la justice. Ce qui a poussé le Conseil d'Etat à revoir une seconde fois l'affaire au lieu de rendre son arrêt. Est-ce que le ministre a le droit d'autoriser l'autre partie à reprendre les activités, alors que l'affaire était pendante au Conseil d'Etat ? C'est une violence délibérée à l'égard du mouvement. Zerhouni a parasité le Conseil d'Etat, dont les magistrats ne sont pas protégés pour agir librement. La Constitution ne les protège pas à partir du moment où le premier magistrat du pays est le président de la République qui peut se faire représenter par le ministre de la Justice. Mais ce dernier tient tous les juges par le ventre... ». Djaballah a rappelé que Zerhouni en personne a reconnu qu'il y a eu erreur lorsque l'aile dissidente a obtenu une autorisation pour tenir un « pseudo-congrès » en mars 2007, dont les participants sont étrangers au mouvement. « Il a eu peur de notre victoire aux élections législatives, alors il a joué cette carte. C'est pour cela que nous avons appelé au boycott, et le résultat du scrutin est une preuve de l'échec. » Djaballah n'a pas cessé de répéter que le problème qui mine son parti « ne tourne pas autour des personnes, mais plutôt du pouvoir. Si j'avais accepté certaines choses, j'aurais été l'homme le plus influent au gouvernement. Des offres m'ont été faites par les cercles les plus importants ». Interrogé sur son côté « dictateur » que lui reprochent ses dissidents dans la gestion d'El ISlah, Djaballah a été catégorique : « Je n'ai jamais été oppresseur dans ma manière de gérer le parti. Il faudra savoir que les chefs de partis qui gênent sont généralement accusés de mauvaise gestion de la trésorerie ou de dictature. Mais notre statut a très bien clarifié les choses. Je suis membre de la plus haute instance, le conseil consultatif, mais je n'assiste jamais aux travaux, et je n'ai à aucun moment imposé une quelconque décision. Pourquoi avoir peur d'aller au congrès. Pour geler la situation ? » Djaballah a conclu en affirmant qu'en attendant la lecture de l'énoncé des motifs de l'arrêt du Conseil d'Etat, « les préparatifs pour la tenue d'un congrès sont déjà lancés. D'ici là, nous espérons que la lecture de cette décision ira dans le sens du respect des lois de ce pays ».

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