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Parole aux spécialistes
Publié dans El Watan le 07 - 05 - 2008

Les experts du climat restent divisés sur les liens entre changement climatique et cyclones, dont le nombre reste stable mais dont l'intensité semble augmenter, à l'image des ravages causés par Nargis en Birmanie.
« On a en moyenne 80 tempêtes tropicales ou cyclones chaque année dans le monde, sans observer que leur nombre augmente », indique Frédéric Nathan, ingénieur prévisionniste à Météo-France. Sur le nord de l'océan Indien, ces extrêmes frappent en général cinq fois par an, ajoute-t-il, indifféremment en tout début de saison comme Nargis, ou en toute fin, comme Sidr en novembre 2007 au Bangladesh (au moins 4400 morts). « Mais depuis une trentaine d'années, on constate une augmentation du nombre de cyclones de catégories 4 et 5, accompagnés de vents soufflant à plus de 200 km/h, donc une augmentation globale de l'intensité », poursuit M. Nathan. Selon les travaux de PJ Webster et de son équipe de l'Institut de technologie de Georgie à Atlanta, les ouragans des catégories les plus fortes – 4 et 5 – ont pratiquement doublé entre les années 1970 et les années 1990-2004 de 50 par quinquennat à 90 pour la deuxième période. Le Pr Kerry Emanuel, du MIT (Massachusetts Institute of Technology), assure également que la puissance des cyclones tropicaux a pratiquement doublé depuis les années 1950. A lire le dernier rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur les changements climatiques (Giec), paru en 2007, « on peut s'attendre à avoir non pas davantage de cyclones, mais d'intensité supérieure », indique Hervé Le Treut, directeur de recherche au CNRS français et expert auprès du Giec. Le chercheur émet cependant « une réserve », soulignant que les études qui fondent ces observations sont plus nombreuses en Atlantique que dans l'océan Indien. « Ce n'est que sur le long terme qu'on pourra dire si un événement est associé à une véritable tendance : la météo est faite de hasard, mais le climat est constitué par des lois statistiques définies sur une trentaine d'années. Or, on n'a pas des systèmes d'observation et des enregistrements complets ou parfaits sur tous les océans du monde. Et surtout on manque de recul sur ce qui s'est passé avant l'ère satellitaire. » La communauté scientifique reste très divisée : « Le problème vient du fait que les données dont nous disposons sur les 30 dernières années ne sont pas forcément assez fiables pour qu'on puisse en déduire une tendance locale », renchérit Adam Lea, du Benfield University College de Londres. « Il reste très difficile de deviner l'avenir », ajoute-t-il. Katrina, Rita, Wilma : la forte saison cyclonique en 2005 (plus de 15 enregistrés en Atlantique nord) et même déjà en 2004 (une dizaine de typhons sur le Japon et quatre ouragans en Floride) a marqué les esprits. Les sommes avancées pour mesurer le coût de ces événements se sont également envolées : 125 milliards de dollars pour Katrina, qui avait atteint les côtes de la Louisiane et du Mississipi le 29 août 2005 et submergé la Nouvelle-Orléans, faisant près de 1500 morts. Face à des montants de plus en plus considérables, l'Organisation météorologique mondiale (OMM) soulignait dans une mise au point début 2006 que l'augmentation rapide des dommages économiques causés par les cyclones tropicaux était due, « dans une large mesure », à l'accroissement des populations côtières, à la valeur d'assurances de ces zones et à la vulnérabilité des infrastructures plus sophistiquées qu'autrefois.
A.F.P., M. R.


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