Selon les services de la prévention de la Direction de la santé, le foyer de typhoïde enregistré récemment à Breira, dans la daïra de Beni Houa, n'a pas connu d'évolution et reste circonscrit aux cinq cas touchés, dont trois ont été déclarés positifs et deux porteurs sains. Quatre sont hospitalisés à Ténès et le cinquième à El Kettar. Pour ce qui est des six autres personnes hospitalisées, les analyses n'ayant pas prouvé leur contamination, elles devraient quitter incessamment les structures sanitaires. Deux d'entre elles ont déjà regagné leur domicile, affirme la même source. Les victimes sont des enfants âgés entre 4 et 15 ans, appartenant à deux familles de la région déshéritée de Breira. L'origine de la typhoïde est attribuée à la pollution fécale des deux sources alimentant la population locale, car le village entier, abritant quelque 15 000 habitants, n'a pas de réseaux d'assainissement et un réservoir d'alimentation en eau potable. Les services du ministère de la Santé et ceux de la Direction de la santé de la wilaya ont mis en place un dispositif de contrôle et de surveillance des eaux et recommandé l'aménagement des deux sources et leur dotation en javellisateurs de fortune. En attendant la concrétisation de cette opération, l'approvisionnement des habitants est assuré au moyen de camions-citernes provenant de la commune proche de Beni Haoua. A l'issue de sa visite dans la région, le sous/directeur des maladies a transmission hydrique au ministère de la Santé a, dit-on, réitéré une nouvelle fois les mesures à prendre en urgence, aussi bien par les collectivités locales que par les services sanitaires. Il s'agit, entre autres, du traitement des points d'eau et de l'éducation sanitaire des populations, en particulier celle des zones rurales.
