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Montée de la xénophobie
L'Afrique du sud post-apartheid
Publié dans El Watan le 20 - 05 - 2008

Jacob Zuma a fustigé ceux qui se livraient aux violences xénophobes en chantant Umshini Wam (apportez-moi ma mitraillette), sa chanson antiapartheid préférée. « C'est une affaire sérieuse, car cette chanson appartient à l'ANC, dira-t-il. »
L'Afrique du sud est confrontée à de sérieux problèmes liés aux besoins d'une population longtemps marginalisée et qui réclame ses droits. Ce qu'on appelle communément une véritable démocratie qui instaure une égalité entre tous les citoyens. C'est là, d'ailleurs, le défi lancé depuis la fin de l'apartheid à tous les gouvernants qui se sont succédé à la tête de l'Etat sud-africain. De fait donc, l'Afrique du sud fait face à de nombreux fléaux et le plus grave d'entre eux pour une population qui a souffert de l'exclusion est la montée de la xénophobie, et l'exacerbation de ce sentiment a atteint l'intolérable avec la chasse aux étrangers accusés de piller le pays. En effet, une vague de violence contre les étrangers, déclenchée depuis une semaine, est montée d'un cran ce week-end, faisant au moins 22 morts depuis trois jours à Johannesburg, la capitale économique de l'Afrique du Sud, constate la police. « Il y a eu des centaines d'arrestations », a-t-on ajouté, précisant que les troubles de dimanche se sont concentrés dans le centre-ville et les quartiers est. La police a « fait usage de balles en caoutchouc » pour disperser des groupes qui voulaient s'en prendre aux étrangers, mais « pour le moment, le calme est revenu », a-t-on, par ailleurs, précisé. Signe également de la montée de criminalité dans ce pays, la police a estimé que des délinquants pouvaient mettre à profit les troubles pour régler des comptes parce que « certaines victimes sont sud-africaines ». « Nous condamnons ces attaques et nous continuerons à maintenir l'ordre dans les zones concernées, où les forces de l'ordre sont nombreuses », a indiqué M. Mariemuthoo. Le président sud-africain, Thabo Mbeki, a annoncé dimanche qu'une commission avait été mise en place pour faire la lumière sur ces attaques et demandé à la police d'agir fermement contre les auteurs de ces actes. « Nous espérons que la commission et la police travailleront ensemble et nous aideront à trouver qui est derrière cela », a-t-il affirmé. Le président du Congrès national africain, Jacob Zuma, par ailleurs, plus sérieux rival de M. Mbeki en fin de mandat, a également condamné ces violences, les pires depuis le début des tensions qui sont apparues le 11 mai dans le township d'Alexandra. « Nous ne pouvons permettre que l'Afrique du Sud soit réputée pour sa xénophobie. Nous ne pouvons pas être un pays xénophobe », a-t-il déclaré. Plus que cela, et dans le constat qu'il en a fait, M. Zuma a déclaré qu'il ne pouvait comprendre comment les gens peuvent attaquer les étrangers, alors que les membres de l'ANC avaient trouvé refuge dans les pays voisins. Il a fustigé ceux qui se livraient aux violences xénophobes en chantant Umshini Wam (apportez-moi ma mitraillette), sa chanson antiapartheid préférée. « C'est une affaire sérieuse, car cette chanson appartient à l'ANC. Elle n'appartient pas aux inconnus. La question est qui sont ceux qui trompent le public en chantant une chanson de l'ANC en faisant des choses mauvaises », a-t-il dit. M. Zuma a préconisé l'établissement de comités de rue pour faire face aux violences xénophobes, affirmant que des criminels profitaient des attaques xénophobes pour mener des « activités criminelles ». La majorité des immigrants, qui sont venus en Afrique du Sud ces dernières années, viennent du Zimbabwe, avec un total estimé à 3 millions. Certains Sud-Africains les accusent d'être responsables de la criminalité et du chômage. « De nombreux étrangers ont été attaqués » et « la plupart des dégâts ont été causés à des propriétés appartenant apparemment à des étrangers », a indiqué la porte-parole de la police. Dans un autre incident survenu dimanche, une église, dans laquelle 1000 zimbabwéens s'étaient réfugiés, a été attaquée ainsi qu'un commissariat qui avait accueilli des étrangers, selon la même source. De Nelson Mandela à son successeur, Thabo Mbeki, les leaders sud-africains appréhendaient une telle situation avec des besoins réels et sans cesse importants. Cela caractérise déjà le bilan du président actuel et dans un autre sens la montée de Jacob Zuma poursuivi par la justice sud-africaine pour corruption. Il y a donc urgence à prendre en charge les besoins d'une population qui a trop souffert de l'exclusion. C'était l'apartheid.

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