Femmes d'Algérie, un levier fondamental pour le développement démocratique local », était au centre du 1er forum des femmes d'Algérie, qui s'est ouvert, hier matin, à l'auditorium de l'université Mentouri, à l'initiative de l'association Rachda (Rassemblement contre la Hogra et pour les doits des Algériennes). Cette rencontre vise, selon ses organisatrices, à élaborer des propositions concrètes pour les appliquer sur terrain, afin d'aboutir à un objectif principal qui est celui que la femme soit un partenaire actif dans le développement local. Ainsi dire, les membres de cette association veulent sensibiliser les élus locaux sur les lois nationales et internationales demeurées inapplicables à l'égard des femmes. A cet effet, Lilette Benayad Cherif, vice-présidente de l'association en question, a ouvert la manifestation en déclarant : « Ce forum est créé essentiellement pour réunir les chercheurs et les universitaires afin d'élaborer des recommandations et des perspectives relatives au développement démocratique local dans un avenir très proche, et ce en capitalisant les travaux des chercheurs d'une part, et d'une autre, faire les états des lieux par rapport aux droits des femmes appliqués pour aboutir à une égalité éducative entre les deux sexes au niveau de la gestion des villes centrales et locales, en l'occurrence pour un véritable partenariat dans l'activité des politiques publiques ». Concernant un autre registre, cette même responsable a déclaré à El Watan ceci : « Le mouvement des associations féminines est actuellement en deuxième phase, qui est celle des propositions formulées à l'endroit des responsables, après la longue étape de revendications des femmes qui a assez duré et qui persiste encore ». Ensuite, le premier magistrat de la wilaya a pris la parole en évoquant trois grands volets relatifs, en premier lieu, à l'état de la femme algérienne durant les mandats du président de la République, A.Bouteflika, et le deuxième volet historique qui récite la période du terrorisme où les femmes ont énormément souffert, ainsi que l'optique des associations des femmes. A ce propos, le wali, M. Boudiaf, a affirmé que « seulement 15 associations sur 2 396 au niveau de la ville de Constantine sont des associations de femmes ; un faible taux comparé à celui des femmes en Algérie, estimé à 52 % de la population totale ». Toutefois, ce forum durera du 20 au 22 de ce mois-ci, avec une séance plénière et plusieurs ateliers, parmi lesquels l'on cite : Droits politiques : national et international, La violence à l'égard des femmes, L'intégration des approches genre dans les politiques publiques et Intégration des approches de lutte contre toute forme de discrimination. En plus de la présence annoncée de Zohra Drif Bitat, vice-présidente du conseil de la Nation, l'on note aussi la participation de plusieurs personnalités féminines et de femmes universitaires, telles Fatima-Zohra Guechi, Farida Aberkane et Badia Sator.
