Certaines rues de Tindouf sont devenues, depuis plus de deux semaines, des sortes de marécages. Des flaques d'eau couvrent la chaussée non goudronnée sur de larges superficies et, vu l'inexistence de trottoirs, obligent les passants à faire des slaloms à la recherche des « gués » et quelques petits sauts pour poursuivre leur chemin. Au niveau d'un carrefour avec la rue Aissat Idir –communément appelée rue de la mosquée- les fuites d'eau semblent très importantes. D'après les riverains, ces fuites sont apparues après le passage de l'entreprise chargée de la pose de la canalisation pour le gaz de ville. « Quand ils ont creusé, ils ont cassé la tuyauterie et ne l'ont pas réparée », déclarent-ils. En plus des désagréments causés aux riverains et aux nombreux passants, le gaspillage de cette denrée précieuse, surtout dans une ville du Sud, fait peine à voir. Le problème de la « casse » a été soulevé par le responsable de l'Algérienne des Eaux (ADE) lors du conseil de wilaya, ce jeudi, et le nouveau wali a interpellé le maître d'ouvrage concerné pour une remise en l'état en toute urgence. « Celui qui touche un des réseaux devra rendre compte à la justice », dira-t-il. Dans d'autres secteurs de la ville, la chaussée bitumée a été défoncée depuis plusieurs jours et laissée en l'état. « Je vous donne une semaine pour goudronner », a ordonné le wali, qui a demandé aux services concernés d'établir le plan des différents réseaux domestiques de la ville pour éviter ces « casses » en cas de nouvelles interventions.
