Il est encore trop tôt pour dire ce que sera le second opus du Festival du film arabe d'Oran, prévu pour la fin du mois de juin. Mais d'ores et déjà, à la suite des déboires des Journées cinématographiques de Carthage, dont la dernière session s'est déroulée en octobre 2006 et fut une véritable honte pour la profession (organisation calamiteuse, surveillance policière musclée dans les salles et les hôtels de Tunis, absence totale de catalogue et déprogrammation quasi quotidienne des films dont les auteurs refusaient en dernière minute de rejoindre Tunis et de donner leurs copies, etc.) et la brutale et définitive annulation de la Biennale des cinémas arabes de l'IMA à Paris, le nouveau Festival d'Oran semble avoir le vent en poupe. Il suffit de sentir le vent favorable venu d'Oran qui a soufflé sur la Croisette tout le long du Festival de Cannes. On peut en effet témoigner que nombre de cinéastes, professionnels du 7e art, journalistes venus du monde entier, (Athènes, Los Angeles, Paris, Dubai, New Delhi, Le Caire) cherchaient à savoir ce qui se passe à Oran. Seul Habib Chawki, sans aucun doute, aurait pu faire le point sur cette grande manifestation culturelle, mais on ne l'a pas aperçu dans les parages de la Croisette… La presse mondiale présente en force ici, était prête à donner un impact conséquent à la nouvelle aventure oranaise. Il ne suffit pas pour nous de dire qu'Oran est une ville chaleureuse et les Oranais des cinéphiles très avertis, des questions précises portaient sur le programme, le colloque, les versions des films, originales, sous-titrées, sans sous-titre… Comment répondre à tout ça ? Il faut noter cependant que la date du Festival d'Oran est habilement choisie, juste après Cannes, ce qui permet au moins de vanter ici l'hospitalité oranaise, en attendant d'en savoir plus…
