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Investissement et industrialisation
Temmar exclut l'agriculture de la mise à niveau
Publié dans El Watan le 17 - 06 - 2008

Abdelhamid Temmar, ministre de l'Industrie et de la Promotion des Investissements, a fait hier une déclaration fracassante à l'occasion de la clôture du séminaire sur l'industrie et l'agriculture, organisé par le FCE.
Le ministre a déclaré que le secteur agricole est carrément exclu du programme de la mise à niveau que prépare actuellement son département. « Nous aurons le programme de mise à niveau complet fin juin. Nous n'avons pas pensé à l'agriculture, mais uniquement à l'industrie et au secteur des services », a déclaré M. Temmar, à la grande surprise des centaines de participants à ladite rencontre. Le ministre pense aussi que la régulation du marché des produits agricoles relève des professionnels du secteur. « L'Etat ne devra intervenir désormais que pour la fixation des prix aux fins de préserver le pouvoir d'achat du consommateur », estime-t-il également. Idem pour ce qui est du financement de la production. Selon M. Temmar, « l'Etat ne doit plus financer l'agriculture. Nous pouvons éventuellement nous impliquer dans le soutien à la productivité ». Le gouvernement, d'après le ministre, a décidé de passer à une autre politique, celle d'encourager la productivité et la relance de la production pour réduire l'importation de certains produits. En définitive, l'Etat ne propose que 112 fermes aux investisseurs dans le domaine agricole, soit environ 140 000 ha de terres cultivables.
C'est ce qu'a indiqué hier Réda Hamiani, président du Forum des chefs d'entreprises (FCE), lors d'un point de presse hier à l'issue de la deuxième journée de la rencontre sur l'industrie et l'agriculture à Alger. Très insignifiants pour répondre à la demande croissante en foncier agricole, Réda Hamiani estime que ce stock en terres cultivables proposé par l'Etat « ne permet pas une efficience et la croissance de la productivité ». Selon le conférencier, le constat est le suivant : « Nous sommes passés d'un Etat où le secteur agricole était dominant au lendemain de l'indépendance, à un Etat où les terres agricoles sont absorbées par l'urbanisation. » Tel est donc le devenir de la surface agricole en Algérie. Au lendemain de l'indépendance, l'Algérie disposait, faut-il préciser, de quelque 8 millions d'hectares cultivables. Selon le président du FCE, la politique des EAC-EAI (exploitations agricoles collectives et individuelles) ne suscite plus d'enthousiasme auprès des agriculteurs et des investisseurs. « Les Algériens n'ont pas été enthousiastes quant à cette politique des EAC-EAI qu'il ne faut pas perpétuer », explique l'ancien ministre de la PME. Viendra ensuite le casse-tête du statut de ces terres qu'il faudra, d'après M. Hamiani, confectionner dans les plus brefs délais. « Le statut juridique est en préparation, certes, mais il faudra passer à la vitesse supérieure et sur le plan statut et sur le plan remembrement », a-t-il ajouté, mettant en gras les trois aspects principaux de la problématique. Il s'agit donc du statut juridique des terres exploitables, du stock et du potentiel existant ainsi que la disponibilité des ressources hydriques à mobiliser pour l'agriculture. A entendre l'orateur, aujourd'hui l'on ne peut compter que 800 000 ha de terres qui sont irriguées. Ce qui pose une sérieuse problématique de la disponibilité des ressources hydriques pour l'agriculture. Concernant les subventions demandées à l'Etat par les agriculteurs, le président du FCE estime que « les professionnels sont en mesure de trouver des solutions, mais à l'Etat de jouer le jeu sur le plan administratif ». Le projet de Issad Rebrab, à titre indicatif, qui consiste à investir dans les cultures de graines oléagineuses « est bloqué depuis six ans pour des raisons purement administratives », a-t-il révélé hier lors d'une intervention consacrée à la présentation de ses futurs investissements dans le secteur agricole.
Un autre projet porte sur les semences de pomme de terre, appelé, selon le patron de Cevital, à couvrir 100% des besoins nationaux à l'horizon 2010 et économiser ainsi au pays une facture de 120 millions d'euros. Concernant l'accès aux crédits, le ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements considère qu'il est important que les professionnels du secteur s'organisent pour débattre des formules adéquates pour accéder aux crédits. L'Etat a-t-il décidé de lâcher l'agriculture ? Les déclarations de Abdelhamid Temmar fournissent bel et bien matière à réflexion. A l'avenir, dans le cadre de la « fameuse » stratégie industrielle, le ministre estime nécessaire la création de « grosses entreprises privées », appelées, d'après lui, à être les championnes de la filière agroalimentaire.


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