Les 52 travailleurs du Grand Hôtel menacent de recourir à la justice pour pouvoir bénéficier de la prime des 10% provenant de la vente de l'établissement par le Groupe Gestour à un particulier, dans le cadre de la privatisation. Devant un silence de plus d'une année de ce groupe, quant à l'octroi de cette prime qui est prélevée sur les 51 milliards de centimes de la vente, les travailleurs, après plusieurs démarches et des lettres ouvertes, ont décidé de porter, à partir de cette semaine, l'affaire devant l'inspection du travail et le tribunal administratif d'Oran. Ils envisagent d'organiser des actions revendicatives de leur droit, comme cela a été fait par ceux de l'hôtel Salem de Skikda. Par ces actions, indique-t-on, ces derniers ont eu gain de cause tout en bénéficiant de cette prime. D'autre part, les travailleurs du Grand Hôtel revendiquent l'application des grandes lignes du protocole d'accord signé le 8 août 2007 (lors de la vente) entre le Syndicat de l'entreprise hôtelière et la direction générale de l'EGT Ouest. Celle-ci avait en charge la gestion de cet hôtel avant sa privatisation. Certains articles de ce protocole avaient régi la situation sociale et les droits des travailleurs concernés par des départs volontaires et leur mise en retraite. Le nouveau propriétaire, qui a maintenu en exercice le collectif durant une année, vient de décider de fermer l'hôtel à partir du mois d'août pour des travaux de restauration et sa mise à niveau. L'on saura que le Grand Hôtel, sous l'enseigne commercial « Le Maghreb » après l'indépendance, est à Oran l'un de ceux qui datent et qui ont été construits durant la période coloniale. En plus de structure hôtelière, l'établissement a servi, dans les années 1970, d'école de formation dans les métiers de l'hôtellerie. Malgré son style architectural des années 30, Il présente actuellement un état de vétusté très avancé.
