Une lutte "implacable" doit être menée contre Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et le mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), des islamistes radicaux occupant le nord du Mali, a estimé dimanche le chef de la diplomatie algérienne. "Une lutte implacable doit être menée contre les groupes terroristes d'Aqmi et du MUJAO", a déclaré M. Medelci à Alger l'occasion de la célébration du 50e anniversaire de l'adhésion de l'Algérie à l'ONU. "Cette lutte doit aller de paire avec la relance des projets de développement dans le nord Mali", a précisé le ministre dont les propos étaient rapportés par l'agence de presse algérienne APS. M. Medelci a également estimé qu'il "n'est jamais trop tard pour saisir toutes les opportunités qu'offrent les moyens pacifiques pour restaurer la paix, la sécurité et l'intégrité territoriale du Mali". L'Algérie, voisine du Mali où elle a plusieurs fois joué les médiateurs entre les Touareg et Bamako, a obtenu que les rebelles Touareg d'Ansar Dine, l'un des groupes islamistes armés présents au nord du Mali, fassent d'importantes concessions, renonçant à imposer la loi islamique, rejetant le terrorisme et acceptant de négocier. Dimanche à Ouagadougou, le Premier ministre malien Cheick Modibo Diarra a jugé "inévitable" le dialogue avec Ansar Dine et la rébellion touareg du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), deux mouvements "maliens". Entretemps, le 11 novembre, la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) avait approuvé l'envoi au Nord du Mali d'une force militaire soutenue sur le plan logistique par des pays occidentaux. L'ONU doit encore donner son feu vert, avant le 27 novembre.