Le leader druze Walid Joumblatt, chef du Parti socialiste progressiste libanais (PSP), a mis en garde, lundi à Paris, sur le risque d'importation de la crise syrienne au Liban, à l'issue d'un entretien avec le président français François Hollande. M. Jumblatt a indiqué à la presse avoir "passé un message clair" à l'occasion de cette rencontre, en l'occurrence : "la stabilité du Liban est très importante", de même que "le dialogue pour essayer de ne pas importer la crise syrienne au Liban". Le leader druze, opposant à l'influence politique syrienne dans son pays, a souhaité "une action politique unifiée de la part de l'Europe" contre le régime de Bachar Al-Assad "pour sortir le peuple syrien d'(un) terrible génocide". "Il faut une action commune pour empêcher la destruction de la Syrie", a-t-il insisté. Il a salué l'"aide substantielle" de la France "dans tous les domaines au peuple syrien", ainsi que "la position de la France concernant la reconnaissance de l'Etat de la Palestine". Walid Joumblatt avait ouvertement pris position en mars 2012 contre le régime syrien à l'occasion du 35e anniversaire du meurtre de son père, Kamal Joumblatt, qu'il attribue à Damas, alors que la communauté druze syrienne était restée relativement à l'écart du soulèvement populaire. Kamal Joumblatt avait été tué par balle le 16 mars 1977 dans la foulée de l'intervention syrienne dans la guerre civile au Liban (1975-1990).
