La Ligue tunisienne des droits de l'Homme a appelé mercredi à la libération de Ridha Grira, dernier ministre de la Défense du président déchu Zine El Abidine Ben Ali, qui souffre d'un cancer. "Sa libération, compte-tenu de son état de santé, ne peut être un obstacle aux poursuites judiciaires le visant. Nous appelons avec insistance l'autorité judiciaire à le faire bénéficier de la liberté conditionnelle dans cette phase critique de sa vie", a souligné la Ligue dans son communiqué. Selon elle, M. Grira ne peut pas bénéficier de soins appropriés à la prison de la Mornaguia, en banlieue de Tunis, où il est en détention provisoire. Emprisonné depuis septembre 2011, M. Grira est poursuivi dans le cadre de plusieurs dossiers de corruption alors qu'il était ministre des Domaines de l'Etat sous le régime de Ben Ali, renversé par la révolution de janvier 2011. Dernier ministre de la Défense du président déchu, il a toujours souligné avoir refusé de donner l'ordre à l'armée de tirer sur les manifestants durant le soulèvement. Plusieurs proches et ex-responsables gouvernementaux tentent depuis des mois d'obtenir leur libération en arguant de leur état de santé. En avril, un beau-frère de Zine El Abidine Ben Ali, Moncef Trabelsi, est décédé en prison des suites d'une tumeur au cerveau.
