Décidément, les employés de Cevital qui dénoncent les pratiques d'Issad Rebrab aujourd'hui ne sont pas les premiers à le faire. En septembre 2010, des personnes intègres, notamment des employés de Cevital, se sont engagées à dévoiler la façon (illégale) avec laquelle le milliardaire algérien a réussi à se faire une richesse en attentant à l'économie nationale. Cet article met à nu, entre autres, les premières pratiques illégales d'Issad Rebrab, datant des années 90, et les responsables de l'époque qui le soutenaient en bloquant, notamment, tout concurrent potentiel. L'article signé par des employés de Cevital met l'accent sur le trafic des produits ferreux et le monopole qu'il a imposé à travers un décret interministériel. Article intégral: Pour lire l'article depuis la source, cliquez ici. L'empire Rebrab…. la vraie histoire pour commencer le blanchiment d'argent !!! Un crime dans son sens large est un manquement très grave à la morale, à la loi et, lorsqu'on bafoue les lois de la République et qu'on lèse le citoyen quant à ses droits et ses intérêts en attentant à l'économie nationale, l'on se rend coupable des pires délits. L'”empire” Rebrab, dans son essor, n'aura lésiné ni sur les moyens ni sur les méthodes. Le mode opératoire suit une rigoureuse logique dans cette soif d'argent et de pouvoir. Au départ trois hommes : Issad Rebrab, Chetih Messaoud et Yahia Nazef (alors directeur central de la métallurgie au ministère de l'Industrie) voulaient avoir la main- mise sur tous les produits ferreux. S'entend par ferreux la ferraille destinée au recyclage et à la production du rond à béton et des profilés . Le trio, par la suite, s'agrandira d'une quatrième personne qui n'était autre que le directeur commercial de la société ENICAB, laquelle agissait dans les non ferreux, les déchets decuivre à l'exportation, l'achat de câbles à l'étranger ainsi que dans la production de câbles Les quatre hommes feront alors élaborer un arrêté interministériel, celui du 24 mars 1992, portant suspension de certaines marchandises à l'exportation, entre autres les ferreux et non ferreux. Toutefois, cet arrêté, en son article 3, stipulait qu'il pourrait être délivré à titre exceptionnel des autorisations d'exportation. L'arrêté n'aurait, en fait, pour but que de contrer les autres opérateurs économiques afin que ceux-ci n'agissent plus sur le marché national. Les “3 + 1″ pouvaient alors maintenir leur monopole sur les produits ferreux et non ferreux. Les ministres du Commerce et de l'Industrie informés Un opérateur pourtant ne cessait à l'époque de harceler les ministres du Commerce et de l'Industrie, menaçant même de médiatiser l'affaire dans le cas où l'arrêté n'était pas annulé, car basé sur des données erronées. Il parviendra quand même à le faire annuler suite aux entretiens qu'il aurait eus avec M. Belgacem Belarbi, ministre de l'Industrie, et M. Mostefa Makraoui le ministre du Commerce. Il lui sera alors délivré une dérogation interministérielle, lui permettant l'exportation de ces produits, et ce, dans l'attente de l'examen de son dossier allant dans le sens de l'annulation de l'arrêté qui ne servait en fait que les intérêts des “3 + 1″ et ceux des sociétés étrangères. L'opérateur, entre-temps, réussira à faire annuler l'arrêté et provoquera en date du 14. 04.1993 une réunion interministérielle, présidée par Yahia Nazef, au siège du ministère du Commerce. Il faut noter qu'à cette réunion étaient présents la société ENICAB, représentée par M. Belkhodja, Sider El Hadjar, les unités de récupération Est, Ouest et Centre, un représentant de Métal Sider, la société METANOF, la direction générale des douanes… Lors de cette réunion, l'opérateur avait insisté sur l'annulation pure et simple de l'arrêté en exhibant des rapports signés par Nazef et destinés au ministre du Commerce pour le maintien de l'arrêté. Or, ces rapports étaient erronés et scandaleux, car Nazef, en fait, induisait en erreur trois ministres (Industrie, Commerce et Budget). Deux des ministres furent pourtant convaincus par l'opérateur qui demandait l'annulation des dispositions de l'arrêté. Malheureusement, le changement de chef de gouvernement opéré à l'époque gèlera les décisions. L'arrêté sera abrogé au début de l'année 1994 et sera suivi par une circulaire de la Banque d'Algérie, celle du 12 avril 1994. Celle-ci rappelait d'une part aux opérateurs économiques d'être en adéquation avec les prix pratiqués à l'étranger, et donc en référence à la Bourse et, d'autre part, insistait sur le rapatriement des valeurs exportées. En fait, tout se jouait sur la création de patrimoine à l'étranger, grâce à ces exportations. Instauration d'un monopole de fait Les dispositions de l'arrêté seront donc abrogées et tous les produits devinrent libres à l'exportation ,à l'exception des plants de palmier, et des objets d'art. Les questions que l'on se pose à ce niveau-là déjà sont : les exportations de Rebrab avant et après 1994 ont-elles été des exportations qui appelaient au rapatriement des fonds ou ont-elles au contraire été des exportations liées à l'importation ? Les prix pratiqués par Rebrab sur la ferraille étaient-ils en conformité avec la Bourse et le LME (London Metal Exchange) ? L'information vérifiée prouve bien, quant à elle, qu'il a acheté de la ferraille auprès des unités de récupération d'Alger ERWA (Entreprise de récupération de la wilaya d'Alger, domiciliée à Côte rouge à Hussein Dey). Rebrab justifiera l'achat de cette ferraille par le fait de la transformer en rond à béton, or, elle sera exportée. Il arguera alors de cette transaction en prétextant que son usine aurait été saccagée par des soi- disant terroristes. Une autre information fera, quant à elle, état que même le matériel importé par Rebrab d'Italie dans le cadre de son projet de production de rond à béton était du matériel rénové. Alors que le matériel rénové était, selon les lois en vigueur, (voir le dossier de la Chambre de commerce de l'époque) interdit d'importation. Pour référence également, il y a lieu de voir les publicités de l'époque insérées dans Algérie Actualité et dans d'autres journaux entre 1989 et 1991 et dans lesquelles Metal Sider annonçait la production de rond à béton avec comme perspectives une production de 400 000 t/an. Or, ce matériel et les laminoirs importés ne pourraient atteindre cette quantité. Tous les marchés de Rebrab étaient, en fait, liés à l'importation des produits destinés à la revente en l'état (voire cornière, fer-plat…), et ce, jusqu'à l'heure actuelle. En s'agrandissant, l'empire Rebrab engloutira les monopoles du sucre, du lait, CMV (complexe vitaminique) les farines, aliments de bétail… La mafia du patrimoine à l'étranger Après 1994, les exportations hors hydrocarbures, après avoir pollué l'environnement économique (tous produits confondus à l'exportation), ont permis l'émergence d'une “mafia” spécialisée dans la création de patrimoines à l'étranger au détriment de l'économie nationale. Les exemples foisonnent et nous pouvons d'ores et déjà donner quelques récentes exportations frauduleuses qui ont eu pour théâtre le port d'Alger. Entre le 28 et le 30 juillet 1998, l'exportateur Issiyakhem Mehdi exportra 80 tonnes de cuivre à 1,50 FF le kilogramme et vient d'en exporter encore 112 tonnes. Le produit en question, cuivre sudronic était entreposé dans les parcs de l'EMB (entreprise publique d'emballage de Gué de Constantine). C'est suite à un appel d'offres que M. Issiyakhem avait acheté le produit “cuivre sudronic” à l'EMB de Gué de Constantine au prix de 115,00 DA. Sachant qu'il le cède à l'exportation au prix de 1,50 FF le kilogramme soit à peine 14,00 DA, comment l'opérateur trouve-t-il son compte par rapport au prix d'achat, et cela en dehors des charges de frets, transports… D'autre part, entre juin et juillet 1998, Issiyakhem exporta 2 à 3 navires de ferraille “bouteille de gaz propane” par le port d'Oran. Ces bouteilles de gaz exportées à 100,00 FF la tonne à l'export ont coûté à cet exportateur plus de 5 000,00 DA la tonne, l'achat s'étant effectué auprès de l'Entreprise de récupération de la wilaya d'Oran (ERWO). La valeur réelle du produit en question varie entre 120 et 125 USD la tonne, donc se situe autour de 650,00 FF la tonne et non 100,00 FF. D'un autre côté, comment peut-on expliquer que M. Issiyakhem paye du cuivre brut auprès des P et T d'Oran au courant de mars 1998 à 140,00 DA le kg + TVA et charge alors qu'il le cède à 1,5 FF le kg net représentant à peine 14,00 DA le kg. Comment expliquer aussi que la même personne abandonnera son marché de cuivre auprès des P et T de Sidi Bel-Abbès en septembre 1997 après leur avoir avancé la somme de 500 000,00 DA, d'autant que ce cuivre de Sidi Bel-Abbès était situé entre 110,00 DA et 120,00 DA le kg. Il préférera alors celui d'Oran à 140,00 DA le kg car à Oran, il pouvait prétendre tricher sur le poids de la cargaison. Des prix impensables… Les prix à l'exportation sont inférieurs au coût du fret et la valeur réellé du produit exporté est virée sur compte à l'étranger sans que la Banque d'Algérie ou les institutions chargées du contrôle des changes et du mouvement des capitaux n'interviennent. Autre exemple significatif que celui de la société SIBA qui a, et continue ,à exporter de la ferraille par le port d'Alger, domiciliée à la BNA, 608 Bab El-Oued. I - Ferraille logée en container : domiciliation n° 1085/2/98CT32F du 17.05.1998. Quantité : 16 000 kg. Prix unitaire : 0,10 FF. Montant : 1600,00 FF, et ce, pour la société SMAF à Marseille . Notons que le cours réel à la tonne est de 125 USD, ce qui représente en fait un total de 12 000,00 FF et non 1600,00 FF. II- Ferraille logée en container : domiciliation n° 1685/2/98 CT52F du 10.6.1998 BNA, agence 608, Bab-El-Oued. Quantité : 72 000 kg. Prix unitaire : 0,11 FF. Montant : 7 920,00 FF, exportée par SIBA vers Genova, Italia soit, toujours selon le cours, un total de 54 000,00 FF et non 7 920,00 FF. Autre exemple de ces malversations, il y a lieu également de noter les exportations des batteries usagées à 0,30 FF le kilogramme alors que le secteur public, producteur de batteries à Mostaganem et à Sétif, rachète les batteries usagées ou mortes à 7,50 DA le kg. Elles sont donc exportées par la société SELECTRON à 0,30 FF, représentant 3 DA le kg. Si on déduit le transport des batteries jusqu'au port et le coût du fret et du transit, que reste-t-il de ces 0,30 FF ? Ces calculs du reste sont valables pour tous les exportateurs des déchets ferreux et non ferreux. Ce qu'il y a lieu de relever, c'est l'incohérence des services des douanes de tous les ports d'Algérie censés relever ces anomalies et la différence des prix pratiqués à l'exportation par rapport à ceux pratiqués avant 1994. Il y a lieu également de s'interroger sur le sort réservé à l'ordonnance 96-22 du 9 juillet 1996, relative à la répression de l'infraction à la législation et des mouvements des capitaux. Anomalies flagrantes Autres anomalies à relever pour le reste des sociétés export qui, à l'exemple de la société Rafa, déclarent un prix symbolique de façon à être en conformité avec la réglementation des changes concernant le rapatriement. En effet, l'année dernière, Rafa a acheté des déchets de laiton auprès de BCR-Sétif à un prix avoisinant les 60 DA le kg. Est-ce que les prix de Rafa à l'export représentent au moins l'équivalent en devises, du prix d'achat en dehors toujours du coût du fret et autres charges ? Est-ce que les quantités enlevées de chez BCR ont été réellement déclarées et exportées au kilogramme près. Il faut savoir que, compte tenu de ces pratiques frauduleuses, qui étaient portées à la connaissance des autorités compétentes et qui prouvaient bien l'existence d'un milieu maffieux spécialisé dans la création de patrimoine à l'étranger, un arrêté interministériel fut promulgué le 2 mai 1999. Cet arrêté institue un certificat d'exportation pour les opérateurs économiques. Mais, l'arrêté en question ne règle pas le problème dans le sens où il ne sert en fait qu'à l'identification de ces exportateurs qui sont du reste connus par le registre de commerce. Il ne règle donc ni le problème des prix symboliques, pratiqués pour éviter le transfert des valeurs réelles exportées, ni le problème de l'origine des produits qui sont souvent acquis de manière occulte dont, l'exemple du cuivre acheté par M. Issiyakhem auprès de l'EMB de Gué de Constantine. Mais, compte tenu également de l'avis de presse du ministère du Commerce paru au courant du mois de juin 1999 et rendant effectives les dispositions de l'arrêté en question à partir du 1er novembre 1999, il y a lieu de s'interroger sur la portée d'une telle décision. En effet, le laps de temps laisse toute la latitude à ces exportateurs de changer de raison sociale pour avoir à éviter de produire, comme le stipule l'arrêté, l'attestation de rapatriement des fonds des produits des opérations d'exportations réalisées antérieurement. La mafia du foncier du médicament et du rond à béton gangrène l'économie nationale La dégradation des artères téléphoniques au service de la mafia du cuivre Dans notre édition du mercredi 28 juillet 1999, nous avons donné le mode opératoire de la mafia de la ferraille ; aujourd'hui nous abordons celui de la mafia du cuivre, lequel, comme le lecteur le constatera, ne manque ni de ficelles, ni de complicité à l'intérieur comme à l'extérieur du pays, dans et en dehors du système. Comme nous l'avons déjà souligné dans une précédente édition, la fraude est flagrante et l'arrêté réglementaire ne suffit pas à prévenir cette fraude en matière de prix et de poids. Mais cette lacune, dès lors qu'elle n'intervient ni sur le prix ni sur les quantités, et encore moins sur les moyens et délais de paiement, induit des pertes pour l'économie nationale qui ne se limitent pas uniquement à des opérations de fuite des capitaux. En effet, pour se procurer du cuivre par exemple, ces exportateurs “malhonnêtes” ne lésinent sur aucun moyen. Le cuivre étant devenu pour eux la source de gains importants, de véritables petits réseaux spécialisés dans le vol de ce cuivre vont aller jusqu'à la dégradation des artères téléphoniques du pays. Il faut savoir que les câbles téléphoniques souterrains et aériens comportent une grosse quantité de cuivre. Le seul moyen donc pour acquérir ce cuivre, si précieux et à moindre coût, sera de dégrader les artères téléphoniques. Pour ce faire, la méthode est simple : ils procèdent d'abord à la dégradation de l'artère en elle-même par des actes de sabotage, isolant ainsi le citoyen et souvent des communes entières. Les artères étant fortement endommagées, les P et T procèdent alors au changement de ces artères qui, du reste, coûtent cher à l'Etat. Ce qu'il y a lieu de savoir, est que l'artère endommagée sera ensuite volée afin d'être revendue aux exportateurs de cuivre en vue de son utilisation frauduleuse. La perte incommensurable, au vu du nombre d'artères endommagées, touche ainsi tous les secteurs de l'économie nationale. A titre indicatif, nous citerons quelques exemples et laisserons le soin aux lecteurs et aux autorités concernées d'apprécier l'étendue des dégâts sur notre économie. Une longue liste d'artères endommagées La liste est longue concernant ces artères endommagées de manière criminelle et à des fins criminelles, mais nous ne citerons que l'artère aérienne Abdelmoula-Laricha entre Sebdou et Mechria ; l'artère aérienne allant de Saïda à Sfit ; l'artère aérienne allant de Saïda à Baloul ; l'artère aérienne allant de Berrouaghia à Souagui ; l'artère aérienne allant de Berrouaghia à Ksar El Boukhari ; l'artère aérienne allant de Berrouaghia à Aïn Boucif ; l'artère aérienne allant de Berrouaghia à Laghouat ; l'artère aérienne allant de Annaba à Berrahal et bien d'autres encore. Ce sera de quelques dizaines de kilomètres d'artères à plusieurs centaines qui seront ainsi détériorées. A l'exemple également des dégâts occasionnés par de tels vols, nous citerons la collision ferroviaire de Boudouaou. L'enquête à l'époque (début juin 96) avait abouti à la conclusion que l'accident avait été causé par la dégradation des artères téléphoniques. Selon les expertises, 2 800 kilomètres de cuivre avaient été volés. L'accident en question avait coûté la vie à sept personnes et avait fait une centaine de blessés, et cela sans compter tous les dégâts matériels enregistrés (voir articles de presse de l'époque). L'attention des autorités concernant les vols et sabotages des artères téléphoniques sera maintes fois attirée. Le Soir d'Algérie, dans son édition du 20 avril 1998, faisait état d'un entretien avec la direction des P et T de Blida, dans lequel celle-ci affirmait la dégradation de 500 kilomètres de câbles par les terroristes. Que sont donc devenus ces 500 km de câbles ? Quelles destinations inconnues ont-ils pu prendre ? La quantité dégradée (ou subtilisée) reste énorme quand on sait par exemple qu'un mètre de câble sous plastique de 900 paires pèse 6 kg. Sur ces 6 kg, il faut compter 2 g d'impuretés qui seront déductibles. Un mètre de câble de 900 paires représentant 800 g net coûte, suivant le cours actuel, à peu près 6,40 FF. A ce niveau-là, ces 500 km détériorés à Blida n'ont-ils pas été engloutis par le marché passé entre les P et T de Blida et M. Chermoti et Mme Bélia entre novembre et décembre 1995 ? Marchés douteux Ces derniers n'ont jamais eu la qualité d'exportateurs mais ont toujours agi en tant qu'intermédiaires dans nombre de marchés, à l'exemple de celui passé avec la direction des P et T de la wilaya de Naâma où M. Chermoti et Mme Bélia ont acquis du câble P et T entre juin et juillet 1997 par le truchement du service des domaines. Est-ce que leurs factures ont été réglées ? On sait que le sieur Chermoti se trouve détenu dans une des maisons d'arrêt d'Alger pour des délits que la justice lui reproche. Pour ce qui concerne les P et T de la wilaya de Tlemcen, on sait que M. Chermoti et Mme Bélia avaient abandonné leur marché dans le courant de l'année 1996, car n'ayant pu tricher sur les quantités. Entre autres spécimens de ces malversations et de ces actes criminels destinés à la récupération du cuivre à moindre coût, nous pouvons également citer l'exemple de la société ENICAB de Gué de Constantine, voire l'appel d'offre national et international de cette société au courant de l'année 1997 concernant 90 tonnes métriques ™ de chutes de câbles en cuivre. Le même appel d'offre sera relancé au courant de l'année 1998. A l'époque des faits, y avait-il réellement 900tm de disponibles au niveau de la société ENICAB de Gué de Constantine ? Selon notre information, Mme Bélia a été retenue pour un prix avoisinant les 90 DA le kilogramme à l'état brut. Comment se fait-il alors que la concrétisation du marché entre Mme Bélia et ENICAB n'a jamais eu lieu? L'une des causes était que le prix de revient au kilogramme net allait dépasser les 200 DA compte tenu des impuretés des matériaux, en plus des valeurs ajoutées. D'un autre côté, tricher sur la quantité ne pouvait régler le problème dans le sens où l'écart était trop considérable par rapport même aux pratiques avérées et frauduleuses des exportateurs. Ce qu'il faut relever, en outre, c'est que cette même société vient de revendre ce produit et on s'interroge alors sur la réalité de la quantité annoncée, des prix de ces chutes de câbles bruts sachant que le prix du cuivre net rendu ports de destination se situe actuellement entre 8 FF et 9 FF le kilogramme. Pour rappel, la chute du cours de ces métaux à l'étranger, cotés à la Bourse de Londres et d'Anvers avait été provoquée par l'inondation sur le marché de ces métaux, doublée par la crise asiatique. Le cas ENICAB Toujours pour la société ENICAB, il faut savoir que son unité à Biskra, suite à une prorogation de délai d'un appel d'offres national et international n° 5/97 DCCP/DU paru dans El Moudjahid le 29 novembre 1997, le 2 décembre 1997 et le 6 décembre 1997, un opérateur sera retenu. Ce dernier recevra un télex en date du 28 mars 1998, dans lequel on lui annonce qu'il est retenu et qu'il se devait de se présenter dans les meilleurs délais, muni des pièces justificatives, d'un chèque certifié de 180 000 DA correspondant à une caution de garantie et d'un chèque de banque de l'ordre de 5 millions de dinars (5 000 000,00 DA). Ce qui sera fait par l'opérateur. Mais arrivé à Biskra muni de toutes ces exigences, il récoltera une fin de non-recevoir, sans qu'aucune explication ne lui soit donnée. Par la suite, il s'est avéré que le directeur de l'unité en question pratiquait de telles exigences pour s'aligner sur le marché parallèle. N'est-ce pas là un énième encouragement pour les gens qui pratiquent des prix imaginaires dans le but de fausser les poids et mesures et de produire des déclarations dérisoires et symboliques à l'exportation. Bien entendu, nos exportateurs et nos sociétés ne peuvent agir seuls et si, sur le territoire national, leurs complicités sont multiples, à l'étranger, ils jouissent également de certaines largesses. p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; background-image: initial; background-attachment: initial; background-