Tizi Ouzou- Les habitants de Boghni pourchassent les terroristes et les obligent à sortir. Un important regroupement organisé hier aux environs de neuf heures du matin, après l'enlèvement par les groupes terroristes de l'entrepreneur Hassani Ali, âgé de 83 ans au lieu dit Azghar dans la région de Ath Koufi, wilaya de tizi Ouzou. Des centaines de personnes des six arouchs (tribus) de la daïra de Boghni étaient présentent à ce regroupement, il s'agit des Ath Koufi, Ath Mendas Achtras, Bounouh Ami Youcef, et arch Taramtine. Monsieur Ouchene Idir, membre de la coordination a déclaré dans son intervention « Nous ne voulons pas de guerre avec les terroristes, nous sommes là pour négocier pacifiquement. Notre objectif est de libérer Ammi Ali sans conditions. Nous sommes venu sans armes avec notre stratégie, les services de sécurité ont leur stratégie à eux ». et d'ajouter « le délai que nous avons accordé aux terroristes est venu à terme aujourd'hui, c'est pour cela d'ailleurs que nous nous sommes regroupé ici pour prendre une décision ». A noter que les autre fils de l'otage étaient absents à ce regroupement. Seul son fils Saïd était présent. Après une polémique et des disputes entre les habitants, ils ont fini par se mettre d'accord et aller dans la forêt à la recherche de Ammi ali. Le groupe composé d'environ 200 personnes muni de hauts parleurs est parti vers dix heures et demi, passant par Azeghar, le village de Ath Ali Koufi. Arrivé au lieu dit Tizar, ces derniers, utilisant les hauts parleurs, appellent les terroristes dans les deux langues ; l'arabe et le tamazight. « S'il vous plait, libérez Ammi Ali, il est malade et vous le savez bien. Vous êtes en train de faire souffrir sa femme et ses enfants. Nous ne demandons que sa libération sans conditions dans les heures à venir sinon nous serons obligés de recourir à autre chose. Laissez les habitants de cette région tranquilles, laissez nous vivre en paix. Nous sommes fatigué de tous ces problèmes que vous nous causez. Cette région a payé pour la libération du pays ; 480 martyrs. S'il vous plait, libérez le, nous sommes venus en paix, sans armes ». Une demi heure après, le groupe décide de continuer à marcher, lançant les mêmes slogans et appel à la libération de Ammi ali. Après vingt minutes de marche, un terroriste apparaît sur le mont Talaghilef, un Kalachnikov à la main et un sac à dos. Il faisait des signes avec la main. De par son apparence, il pourrait s'agir du dangereux terroriste Ghazi Abderrahmane. Un vieux prend vite le porte-voix et se met à leur parler en arable « S'il vous plait, libérer le pour l'amour de Dieu ». Le groupe décide de continuer à marcher. Certains voulaient couper par la brousse, mais d'autres suggèrent de prendre la route de peur des mines posées par les terroristes. Soudain, deux terroristes font leur apparition, ensuite quatre autres les rejoignent. Trois portaient des tricots rouges, les autres étaient en noir. Il était 12H47. les citoyens criaient dans leurs porte-voix et les terroristes faisaient des signes avec leurs armes et leurs mains. Tout le monde attendait que le téléphone de Saïd (fils de l'otage) sonne. Les terroristes disparaissent un quart d'heure après et le groupe continue à marcher en leur direction, utilisant les porte-voix avec l'espoir d'arriver à un résultat. Ils promettent de passer à autre chose dans le cas où les terroristes refusent de libérer l'otage.
