Le président russe Dmitri Medvedev a jugé mercredi que la recherche d'une solution au conflit en Syrie devait continuer"y compris au Conseil de sécurité de l'ONU", après le veto russo-chinois à une résolution défendue par l'Occident et la Ligue arabe. Le président russe "a souligné la nécessité de continuer - y compris au sein du Conseil de sécurité de l'ONU - à chercher des approches concertées pour aider au règlement de la crise par les Syriens eux-mêmes", a indiqué le Kremlin dans un communiqué, après un entretien téléphonique de M. Medvedev avec le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan. M. Medvedev a souligné, comme l'avait fait plus tôt le Premier ministre Vladimir Poutine, que la résolution du conflit syrien devait se faire "sans ingérence étrangère et dans le respect total de la souveraineté de la Syrie". Il a souligné que c'est pour cette raison que la Russie et la Chine ont rejeté la résolution présentée au Conseil de sécurité avec le soutien des Occidentaux et de la Ligue arabe. "Une telle résolution n'aurait pas favorisé la recherche d'une sortie pacifique de la crise", a jugé M. Medvedev. Le double veto sino-russe a soulevé l'indignation des Occidentaux et de plusieurs pays arabes et a été qualifié de "permis de tuer" par l'opposition. Moscou a dénoncé la réaction "hystérique" de l'Occident, estimant que la résolution aurait dû mettre sur le même plan les exactions du régime d'Assad et celles des "extrémistes" de l'opposition.
