Reconnaissant que d'autres services utilisent la cardiologie invasive (interventionnelle) qui consiste à explorer le cœur en introduisant des sondes directement dans les cavités cardiaques, montées à travers la peau par le réseau veineux ou artériel, le ministre n'a pas tari d'éloges envers l'équipe pluridisciplinaire qui n'a ménagé aucun effort pour traiter des enfants venus des quatre coins du pays. Selon le Pr Issad, dans le monde, deux personnes sur 10.000 présentent à la naissance des cardiopathies congénitales (essoufflement, palpitations, retard scolaire, perte de connaissance, lèvres bleues...). Il explique qu'il y a des cas où la maladie régresse. Chez d'autres personnes, la cardiopathie évolue modérément mais dans d'autres cas, et c'est la grande majorité, la chirurgie cardiaque est nécessaire par l'utilisation de la cardiologie interventionnelle ou à cœur ouvert. Dans ce service, avec la collaboration du Pr Boudjemline, chef du service cardiologie du CHU de Necker (France), une référence mondiale, les malades sont traités en 24h, ce qui réduit énormément la facture d'hospitalisation et de traitement. « Avec cette méthode pratiquée sur place, les malades ne sont plus transférés à l'étranger », dira le directeur général du CHU de Beni Messous, Omar Bouredjouan. A titre d'exemple, les soins d'un enfant envoyé à l'étranger s'élèvent à 9 millions de dinars alors que l'intervention sur place coûte 1,8 million de dinars pour neuf bébés. Mais le ministre a insisté sur la prévention et le diagnostic précoce qui seront inscrits dans le nouveau programme de santé. Dans ce service, 85 enfants en bas âge ont été traités par cette méthode depuis 2009 avec la collaboration du professeur Boudjemline. Les 15% restants, présentant des cardiopathies graves, ont été envoyés à l'étranger.