Le SG du Syndicat national du personnel navigant commercial algérien (SNPNCA), Fodhil Bouzourane, a accusé certains responsables de la direction des ressources humaines (DRH) et ceux de la direction des opérations aériennes (DOA) de vouloir remettre en cause le dernier protocole d'accord salarial signé avec la direction d'Air Algérie. « Ces deux directions font tout pour faire capoter l'accord entre le partenaire social et le nouveau P-DG d'Air Algérie », affirme-t-il. Conséquence : le SNPNCA souhaite désormais ne plus négocier avec ces deux entités qui n'ont pas respecté plusieurs points du protocole d'accord. « Nous n'acceptons plus d'être arnaqués », lance le syndicaliste qui insiste sur le fait que le personnel navigant doit être aligné, pour ce qui est des heures de travail, sur les normes internationales. « Les horaires de travail sont largement dépassés, ce qui compromet la sécurité des passagers », a averti le syndicaliste. Selon lui, le personnel navigant d'Air Algérie est surexploité. « Les stewards, les hôtesses de l'air et les chefs de cabine assurent plus de 250 heures de vol par mois alors que le règlement international limite ce temps à 200 heures/mois », explique M. Bouzourane. Autres griefs : « le personnel navigant compte souvent 4 membres d'équipage dans un vol alors que le règlement exige 6 membres, quatre pour la sécurité et deux pour le service commercial dans l'avion ». « Le concepteur de l'avion a prévu six chaises pour le personnel navigant alors pourquoi cette absurdité », s'indigne le syndicaliste, qui évoque aussi d'autres inconvénients pendant les horaires d'alerte (mobilisation) qui peuvent durer jusqu'à 6 heures durant lesquelles le personnel n'a aucune possibilité pour aller se restaurer. Aussi, le SNPNCA qui lance un appel au P-DG d'Air Algérie pour prendre en charge ses revendications n'envisage pour le moment aucun mouvement de grève durant les jours à venir d'autant que la compagnie a tracé un programme chargé de travail durant les vacances d'été. « Il n'en n'est pas question de donner un argument aux saboteurs de l'entreprise de nous accuser d'avoir compromis le programme de l'entreprise », estime M. Bouzourane.