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« On fera de cet évènement une manifestation maghrébine » Perspectives - Le premier responsable de la wilaya de Bouira à propos du salon et du multimédia amazigh
Le wali de Bouira, Ali Bouguerra, a affirmé à la clôture de la huitième édition du livre et du multimédia amazigh de faire dès à présent le nécessaire afin que cet évènement culturel soit désormais une manifestation maghrébine. « Nous allons prendre les mesures nécessaires pour faire du salon du livre et du multimédia amazigh un rendez-vous maghrébin, à partir de la prochaine édition », a-t-il déclaré, avant d'ajouter qu'il est disposé à accorder une rallonge budgétaire supplémentaire en cas de besoin. M. Bouguerra a invité l'université, en sa qualité d'institution scientifique, à pleinement son rôle de promoteur de la langue amazigh. Par ailleurs, en rappelant le nombre d'infrastructures culturelles réalisées ces dernières années dans la wilaya qu'il dirige, le wali a estimé qu'il serait important d'organiser autour de cette manifestation, lors des prochaines éditions, d'autres activités culturelles, à travers notamment les grandes communes de la wilaya, pour permettre à un large public de connaître la richesse et la diversité culturelle de notre pays. Le premier responsable de la wilaya a, en outre, salué dans son intervention le Haut commissariat à l'Amazighité (HCA), qui ne lésine pas sur tous ceux qui œuvrent pour la promotion et la protection de la culture et du patrimoine amazigh. Le secrétaire général du HCA, Youcef Merahi, a mis, de son côté, l'accent sur la nécessité de fixer la langue amazigh pour les générations futures. « On doit passer de l'oral à l'écrit », a-t-il dit, soulignant l'existence de la relève qui prendra en charge ce que nos aînés nous ont légué, quelle que soit la langue qu'elle parle. A ses yeux, tamazight est, aujourd'hui, une réalité, d'autant qu'elle est prise en charge. M. Merahi a reconnu, cependant, l'existence d'un retard historique qu'il faut rattraper, en vue de permettre à notre culture d'être dans toute sa plénitude. En ce qui concerne l'organisation de la manifestation en question et le choix de sa domiciliation à Bouira, il a expliqué qu'il y a une nette amélioration d'année en année, que cette région est un carrefour. D'ailleurs, la huitième édition s'est déroulée, a-t-il souligné, dans de bonnes conditions, sans omettre de dire que l'institution qu'il dirige compte œuvrer à faire de cet évènement une manifestation maghrébine. Le choix de domicilier le salon du livre et du multimédia amazigh dans cette wilaya, a-t-il expliqué enfin, est motivé par la place stratégique de Bouira, ville-carrefour, qui a enregistré il y a quelque années, a-t-il rappelé, un déficit un culturel. Le commissaire du festival du film amazigh, Si El Hachemi Assad, s'est félicité, lui, du bon déroulement de cette huitième édition. « Nous avons réalisé nos objectifs, puisque le programme des activités a été respecté », a-t-il dit, en rendant un vibrant hommage aux autorités locales et au mouvement associatif qui n'ont ménagé aucun effort pour la réussite de cette manifestation culturelle. M. Assad a insisté que l'importance d'instaurer une tradition de projection de film dans les salles de cinéma que compte ladite wilaya pour une meilleure promotion et protection de notre culture ancestrale. Enfin, il a souligné que les promoteurs de la culture peuvent compter sur l'apport et l'aide du Haut commissariat à l'amazighité et le festival du film amazigh. Une dizaine d'hommes de culture, à l'image de l'écrivain Kaddour M'hamsadji, le chef du département de langue et civilisation amazigh de Bouira, Djelaoui Mohamed, ont été honorés, à l'occasion de cette cérémonie de clôture de la huitième édition du salon et du multimédia amazigh.